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Publication DREES : Les dépenses de santé en 2024 – Résultats des comptes de la santé – Édition 2025


Rédigé par Rédaction le Mercredi 8 Octobre 2025 à 10:59 | Lu 77 fois


La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publie « Les dépenses de santé en 2024 ». Ce Panorama présente les comptes de la santé, retrace l’ensemble des dépenses de santé en fonction de leur financeur, en analyse les résultats en 2024, et les replace dans une perspective internationale.



Publication DREES : Les dépenses de santé en 2024 – Résultats des comptes de la santé – Édition 2025
En 2024, la dépense courante de santé au sens international (DCSi) s’élève à 333 milliards d’euros. Elle progresse de 3,6 % sur un an après +3,4 % en 2023, ce qui est une des plus faibles progressions d’Europe.Parmi les postes à croissance rapide, les coûts de gestion du système de santé augmentent de 4,9 %, en particulier ceux des organismes complémentaires. Les dépenses de prévention progressent légèrement (+0,9 %), après avoir diminué de 50,4 % entre 2021 et 2023 avec la sortie progressive de la crise sanitaire. Les dépenses de soins de longue durée augmentent de 3,4 % entre 2023 et 2024. La part de la DCSi dans le PIB demeure stable à 11,4 % comme en 2023.

Principal agrégat de la DCSi, la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) atteint 255 milliards d’euros. Elle regroupe les soins hospitaliers, les soins ambulatoires (soins en cabinet libéral, en centre de santé, activités techniques et auxiliaires) et les biens médicaux (médicaments et dispositifs médicaux).

Les soins hospitaliers représentent près de la moitié de la CSBM (47 %) soit 120,8 milliards d’euros ; ils progressent de 2,9 % en 2024 par rapport à 2023. Dans cet ensemble, l’hôpital public s’établit à 93,6 milliards d’euros (+2,6 %) et le secteur privé à 27,1 milliards d’euros (+4,0 %). L’activité du secteur public hospitalier reste inférieure d’environ 3,5 % à celle de 2019, malgré l’accélération des volumes consommés en 2024 (+2,3 % après +2,1 %). Cela s’explique notamment par la baisse continue de l’activité en psychiatrie depuis 2016, amplifiée par la crise sanitaire. En médecine, chirurgie, obstétrique et odontologie, l’activité à l’hôpital public retrouve son niveau de 2019. Le secteur privé conserve une croissance plus régulière depuis 2022, davantage portée par les volumes que par les prix.

Les soins ambulatoires représentent 31 % de la CSBM, et s’élèvent à 77,8 milliards d’euros. Ils progressent de 4,0 % en 2024, conséquence de la hausse des volumes de soins consommés en ville (+1,7 % sur un an), plus marquée chez les spécialistes (+2,3 %) que chez les généralistes (0,4 %), et des revalorisations tarifaires mises en œuvre depuis 2023 (notamment sur les forfaits techniques d’imagerie, les médecins, les sages-femmes et les auxiliaires médicaux). La croissance des activités techniques et auxiliaires (+2,9 % globalement) est plus contrastée : l’imagerie est très dynamique (+7,8 %), tandis que la biologie recule un peu en valeur (-0,7 %), sous l’effet d’une baisse des tarifs sur les analyses et prélèvements, qui voient leurs prix baisser de 8,1 %, du fait du protocole pluriannuel prix/volume. Les dépenses de transports sanitaires progressent à un rythme modéré de 2,3 %. Les dépenses de biens médicaux s’établissent à 56,2 milliards d’euros, dont 34,5 milliards d’euros de médicaments. La consommation de médicaments est dynamique en valeur (+5,5 %), portée par les volumes (+7,3 %).

En 2024, les prix de la CSBM augmentent de 0,6 %, soit moins que l’inflation totale (2,0 %). Les prix augmentent en ville de 2,5 %, soutenus par des revalorisations tarifaires importantes, pour les sages-femmes et les auxiliaires médicaux notamment. Cette hausse des prix des soins de ville est tempérée par celle des prix des soins hospitaliers, qui augmentent très peu en 2024 (+0,5 % dans le secteur public, +0,9 % dans le secteur privé), et par la baisse des prix des activités techniques et auxiliaires.

Au total, le reste à charge des ménages sur le champ plus restreint de la CSBM s’établit en 2024 à 292 euros par habitant, après 276 euros en 2023. Les soins ambulatoires sont le premier poste que les ménages financent directement, mais c’est au financement des dispositifs médicaux qu’ils contribuent le plus (en part de la dépense), ceux-ci étant moins couverts par les administrations publiques et les organismes complémentaires Le reste à charge s’établit en moyenne dans l’Union européenne à 14,8 % de la DCSi. La France se situe parmi les pays avec le plus faible reste à charge de l’Union européenne, derrière le Luxembourg et la Croatie.

Source : Drees, compte de la santé.
Source : Drees, compte de la santé.

À propos de l’ouvrage : Les dépenses de santé en 2024 - Résultats des comptes de la santé - Édition 2025

Chaque année, les résultats des comptes de la santé sont présentés lors de la Commission des comptes de la santé, en présence du ministre en charge de la santé, de représentants des professionnels de la santé, de personnalités du secteur de la santé et de chercheurs et de spécialistes en économie de la santé. Élaborés par la Drees, les comptes de la santé constituent l’un des comptes thématiques des comptes nationaux, produits par l’Insee, dont ils adoptent la méthodologie. Ils servent également de base à l’élaboration des comptes de la santé présentés au sein des instances internationales (le System of Health Accounts, coordonné par l’OCDE, Eurostat et l’OMS) et permettent ainsi d’établir des comparaisons internationales des dépenses de santé sur des bases fiables et harmonisées.

Chaque année, les séries des comptes de la santé sont révisées par rapport à celles publiées dans les éditions précédentes. En effet, la Drees mène tous les ans des travaux méthodologiques pour améliorer et enrichir les comptes. Dans cette édition, la Drees inclut par exemple pour la première fois des estimations des dépenses de soins de psychologues, d’ergothérapeutes, de psychomotriciens et de diététiciens. Afin de garantir la cohérence statistique des séries dans le temps, les séries ont été rétropolées pour inclure ces innovations. Enfin, la publication du panorama est accompagnée de la diffusion de jeux de données au format CSV qui permettent d’explorer à un niveau fin la CSBM en valeur par composante et par financeur, ainsi que le partage volume-prix de la CSBM par composante.

> Consulter la publication sur le site de la Drees






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