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GH DCSS : « Assurer la fluidité des échanges constitue l’un de nos principaux enjeux »


Rédigé par Aurélie Pasquelin le Lundi 26 Mai 2025 à 09:21 | Lu 320 fois


Né en 2003 de la fusion des hôpitaux des Diaconesses et de la Croix Saint-Simon, le groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon (DCSS) compte 344 lits et places. Implanté sur deux sites, cet établissement de santé privé d’intérêt collectif (ESPIC), qui emploie 1 200 collaborateurs, accueillera à l’automne prochain le Séminaire des directeurs achats et logistique hospitaliers. Hospitalia fait le point avec Sonia Gibon, directrice des Ressources matérielles et de l’Ingénierie* et Lucie Perrot, directrice adjointe en charge de la logistique, des achats, de l’approvisionnement, de l’hôtellerie et de la propreté.



Lucie Perrot et Sonia Gibon
Lucie Perrot et Sonia Gibon
Comment la logistique est-elle organisée au sein du groupe hospitalier DCSS ? 

Lucie Perrot : La logistique est centralisée sur le site des Diaconesses, qui abrite le magasin central regroupant l’ensemble des produits non stériles, à l’exception de ceux gérés par la pharmacie. Ce magasin assure la réception, le stockage et la distribution des produits pour tous les services du site, mais aussi la préparation des expéditions à destination du site de la Croix Saint-Simon. Ce dernier dispose également d’un magasin local chargé de réceptionner et de distribuer les produits au sein de ses propres services.

Entre la restauration, l’hôtellerie ou encore les fournitures, les flux logistiques sont multiples. Intervenez-vous sur chacun d’eux ? 

Sonia Gibon : Certains flux, comme ceux liés à la restauration, sont externalisés. D’autres, notamment les flux de pharmacie, relèvent de services spécialisés. Pour autant, nous cherchons à maintenir une vision d’ensemble des flux croisés entre nos deux sites. Par exemple, nous collaborons étroitement avec la Pharmacie à usage intérieur (PUI) et le service de stérilisation pour fluidifier les circuits. Car les flux sont particulièrement complexes en raison de la répartition des fonctions : la PUI, la stérilisation et la cuisine centrale sont localisées à la Croix Saint-Simon, tandis que le magasin central se trouve aux Diaconesses. Ces flux se croisent donc constamment, et assurer la fluidité des échanges constitue l’un de nos principaux enjeux. 

Avez-vous recours à l’automatisation pour certaines tâches logistiques ? 

Lucie Perrot : À ce jour, non, mais nous étudions cette possibilité. La configuration du GH DCSS rend difficile la mise en place d’un système d’automatisation généralisé. En revanche, une automatisation ciblée, notamment pour la distribution dans les étages, est envisageable. 

Sonia Gibon : Nous réfléchissons surtout à automatiser les ajustements de dotation, encore largement réalisés manuellement. Cela permettrait non seulement de gagner du temps, mais aussi de renforcer la fiabilité et la sécurité des processus.

Le GH DCSS s’est engagé depuis plusieurs mois dans une démarche de transition écologique. Quel impact cela a-t-il sur la gestion logistique ?

Lucie Perrot : L’impact est réel, notamment sur la gestion des déchets et le choix des produits commandés. Ce dernier point concerne principalement le magasin central, qui est en charge des approvisionnements. Lors d’un renouvellement de fournisseur, par exemple sur les produits de bionettoyage, l’aspect environnemental est systématiquement pris en compte pour sélectionner la solution qui sera la plus compatible possible avec les engagements écologiques de l’établissement. 

Comment cette transition écologique est-elle structurée au sein de l’établissement ?
Sonia Gibon : Le GH s’est doté d’un comité de pilotage « Hôpital vert », qui coordonne les grands projets liés à la transition écologique. Lorsque des projets concernent la logistique, nos équipes sont naturellement impliquées dans les réflexions. Ce fut le cas récemment lors du changement de prestataire pour la gestion des déchets. Le nouveau prestataire propose une prise en charge spécifique des médicaments, ce qui nous a permis de créer cette nouvelle filière dédiée. 

Lucie Perrot : Il s’agit de la 13ème filière de tri dans notre établissement. Jusqu’alors, les médicaments étaient traités avec les déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI). Désormais, ils seront collectés séparément, ce qui permettra un meilleur traitement, mais aussi une meilleure visibilité sur les volumes jetés. Cela favorisera également la sensibilisation des soignants, pour encourager le retour en pharmacie des médicaments non utilisés et encore conformes.

Le 15 octobre prochain, le GH DCSS accueillera la 8ème édition du Séminaire des directeurs achats et logistique hospitaliers. Quelles seront les grandes thématiques abordées ? 

Sonia Gibon : Le comité d’organisation, dont je fais partie, travaille depuis le mois de mars à l’élaboration du programme. Parmi les thématiques déjà identifiées : l’élaboration de schémas directeurs logistiques, l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) et de l’automatisation des processus par la robotique [Robotic Process Automation ou RPA, NDLR], ou encore les leviers de mise en œuvre de la Responsabilité sociétale et environnementale (RSE), notamment à travers les politiques d’achat ou les stratégies de recrutement. 

Quelles seront les spécificités de l’édition 2025 ? 

Sonia Gibon : Nous souhaitons, dès cette année et pour celles à venir, ouvrir davantage le séminaire aux adjoints, pour qu’il devienne un véritable rendez-vous des directions des achats et de la logistique. Avec la mutualisation croissante au sein des groupements hospitaliers, les directeurs sont de moins en moins nombreux, et les adjoints ont acquis une nouvelle expertise qui leur permet de jouer un rôle central dans la mise en œuvre des projets. Beaucoup d’interventions sont d’ailleurs réalisées en binôme, illustrant bien l’intérêt de cette ouverture à tous les acteurs de ces directions. 

(*) La direction des Ressources matérielles et de l’Ingénierie du GH DCSS fait partie des neuf directions opérationnelles du groupe. Elle est en charge des travaux, des services techniques et de la sécurité ainsi que du développement durable, de la restauration, de la logistique, des achats, de l’approvisionnement, de l’hôtellerie et de la propreté.

> Article paru dans Hospitalia #69, édition de mai 2025, à lire ici  
 






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