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RAAC : succès sur toute la ligne pour le CHU Amiens-Picardie


Rédigé par Admin le Vendredi 18 Octobre 2019 à 10:30 | Lu 1320 fois


Au CHU Amiens-Picardie, le service de neurochirurgie dirigé par le Professeur Johann Peltier a activement pris le virage de la Récupération Améliorée Après Chirurgie (RAAC)*, dont il formalise progressivement les parcours. Il s’appuie, entre autres, sur la solution connectée de suivi médical Maela : ses possibilités de personnalisation poussées permettent la maîtrise intégrale du circuit péri-opératoire. Les explications du Docteur Christine Desenclos, neurochirurgienne ayant participé avec l’équipe paramédicale à l’élaboration du projet. Par Joëlle Hayek



Dans quel contexte le service de neurochirurgie s’est-il engagé dans la RAAC ?
Dr Christine Desenclos : Cela faisait déjà quelques temps que nous réfléchissions à la refonte des parcours patient, pour qu’ils soient plus courts et plus fluides sans pour autant perdre en sécurité. Nous avions par exemple mis en place des consultations infirmières préopératoires, dont l’objectif était alors majoritairement axé sur l’éducation thérapeutique. Pour cette action comme pour d’autres, nous nous étions inspirés des principes de la Récupération Améliorée Après Chirurgie, mais notre démarche n’était pas véritablement construite. En juin 2018, nous avons souhaité la formaliser. Le recours à une solution connectée pour couvrir le circuit peri-opératoire s’est alors imposé.

L’option Maela a alors été choisie dans le cadre d’un partenariat public-privé.
Cette solution de suivi médical connecté semblait en effet être la mieux en adéquation avec nos besoins : très complète, elle permet à la fois de préparer la prise en charge chirurgicale et de sécuriser le retour à domicile. Surtout, elle est entièrement personnalisable : les chirurgiens peuvent créer et adapter les protocoles peri-opératoires pour chaque type d’intervention. C’est là un atout de taille. Chaque intervention peut donc être strictement cadrée pour sécuriser au mieux l’arrivée du patient, dans la continuité des consultations infirmières préopératoires. C’est d’ailleurs lors de cet entretien que la plateforme Maela est désormais présentée au patient et qu’il peut commencer à se l’approprier. Le suivi post-opératoire s’appuie pour sa part sur les infirmières Maela, qui gèrent les alertes en temps réel, 24h/24 et 7j/7. Là aussi, les modalités de suivi sont élaborées par l’équipe chirurgicale afin d’accélérer l’identification des signes potentiellement inquiétants.

Vous avez ainsi pu construire deux parcours RAAC. Pouvez-vous nous en parler ?
Les parcours « chirurgie du rachis lombaire dégénératif » et « chirurgie du rachis cervical dégénératif » ont en effet déjà été formalisés. Une fois le premier questionnaire pré-opératoire élaboré, il a pu être aisément dupliqué à l’autre parcours puisque les prérequis sont sensiblement les mêmes. La RAAC est pour sa part initiée à J-1 : le questionnaire démarre la veille de l’intervention et permet de vérifier que le patient a bien complété son dossier, qu’il est effectivement à jeun, qu’il n’a pas de fièvre ou toute autre contre-indication justifiant le report de l’intervention. Ces informations sont d’autant plus essentielles que son admission se fait désormais le jour-même. Les différentes séquences doivent donc pouvoir s’enchaîner rapidement.

Quid du suivi post-opératoire ?
Celui-ci s’étend actuellement jusqu’au dixième jour après la sortie. Les modalités de surveillance ont été construites par l’équipe médicale et paramédicale, qui ont défini des bornes en fonction du type d’alerte. Les infirmières Maela peuvent alors prendre les décisions adéquates, en envoyant une notification au patient pour certaines alertes de premier niveau, ou en l’appelant directement pour d’autres jugées plus inquiétantes, comme une fièvre ou une douleur excessive – voire en alertant elles-mêmes l’équipe du CHU. Nous n’avons eu que très peu de situations vraiment inquiétantes depuis la mise en place de l’outil. En tout état de cause, à chaque fois qu’un signe a été jugé potentiellement sérieux, le système a parfaitement fonctionné. Le plus difficile reste toutefois d’évaluer la douleur post-opératoire, particulièrement difficile à objectiver y compris en la comparant à la douleur ressentie avant l’intervention.
 
Comment jugez-vous aujourd’hui cette nouvelle organisation ?
L’ensemble fonctionne bien, tant pour les patients que pour l’équipe médicale et soignante. Les patients sont, dans leur large majorité, heureux de devenir acteurs de leur prise en charge et jugent sécurisant l’accompagnement post-opératoire proposé par Maela. L’équipe paramédicale est pour sa part libérée de certaines tâches chronophages, comme le rappel des patients à J-1 et J+1. Elle peut dès lors mieux accompagner ceux effectivement présents au sein du service. Cela dit, la prise en main de l’outil et son intégration à nos pratiques ont été facilitées par la forte implication et le dynamisme des différentes équipes impliquées dans le processus. Nous avons alors pu rapidement avancer dans nos réflexions : quelques semaines ont suffi pour élaborer le premier questionnaire, le tester, valider ses items, et le généraliser.
 
Quelles sont vos perspectives pour les mois à venir ?
Nous devrons tester le parcours « stimulation médullaire » ce printemps, et prévoyons de développer le parcours « rachis traumatique » d’ici la fin de l’année. Nous nous consacrerons, dans l’intervalle, à consolider les séquences RAAC déjà formalisées au sein de la plateforme. Outre son intérêt majeur pour le suivi post-opératoire, cette solution pourrait en effet permettre de mieux tirer profit de la période pré-opératoire, allant de la première consultation avec le chirurgien jusqu’à l’intervention en tant que telle. Cet « angle mort » pourrait être l’occasion de développer de nouvelles actions à destination du patient, notamment en matière d’éducation thérapeutique. Par ailleurs, nous espérons faire une évaluation objective de l’efficacité de la plateforme connectée en la comparant à un circuit dit classique afin de mieux quantifier les bénéfices d’une solution connectée en termes de qualité de vie et confiance en soi.
 
*Également dite « Récupération Accélérée après Chirurgie » ou « Récupération Rapide après Chirurgie » (RRAC).
 

Composée de praticiens en activité, de directeurs d’établissements expérimentés et d’ingénieurs qualifiés, Maela offre une expertise à 360° sur l’optimisation des parcours de soins. Développée en lien étroit avec des professionnels de santé, sa plateforme de suivi médical connectée est ainsi adaptée aux spécificités de la chirurgie, de la médecine, de l’obstétrique et des maladies chroniques. Maintes fois primée, Maela a notamment emporté le Prix du public de l’Association Française de Chirurgie en 2016 et le Prix de l’Innovation en Télémédecine et Santé Numérique 2018.
 
Plus d'informations : www.maela.fr
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