L’hôpital face au défi de l’eau et de l’hygiène

« Dans un hôpital, la consommation d’eau peut grimper jusqu’à 450 litres par lit et par jour, soit plus de trois fois celle d’un usage domestique. Entre hygiène des mains, douches, stérilisation, entretien ou restauration, l’eau est omniprésente – et vitale. Pour autant, surconsommer de l’eau n’est pas synonyme de meilleure hygiène : au contraire, cela peut favoriser la stagnation dans les canalisations, et avec elle, le développement de bactéries pathogènes comme la Legionella, qui prolifère en seulement 72 heures », explique Céline Caille, cheffe de marché Santé chez DELABIE. Les règlementations ont d’ailleurs évolué pour justement limiter les risques de contamination : l’Allemagne, par exemple, impose des purges après 72h d’inactivité, tandis que d’autres pays recommandent des chocs thermiques. Mais ces pratiques, si elles ne sont pas ciblées, peuvent se transformer en véritable gouffre hydraulique et énergétique. « Laisser couler l’eau plusieurs minutes chaque semaine dans chaque chambre ne garantit pas l’efficacité sanitaire attendue, tout en entraînant un gaspillage inutile », insiste-t-elle.

Dans la pratique, la réponse passe par une régulation précise des consommations, sans compromettre l’hygiène. C’est dans ce contexte que s’inscrit l’offre de DELABIE. En phase avec la norme médicale NF M, la marque propose des solutions techniques permettant de réduire les débits sans sacrifier l’efficacité. Ainsi, le mitigeur de douche mécanique Securitouch 2739, plafonné à 9 L/min, et le mitigeur de lavabo 2721T, à 5 L/min, limitent la consommation d’eau tout en garantissant une pression suffisante. Le mitigeur thermostatique séquentiel SECURITHERM H9600 assure pour sa part une température stable, évitant les réglages prolongés tout en contribuant à la prévention de la prolifération bactérienne. « Nous pouvons aussi évoquer les solutions de robinetteries électroniques, comme le TEMPOMATIC mural 20801T2 qui, en activant l’eau uniquement en présence des mains, offre un véritable gain d’eau au quotidien, notamment pour les lavages fréquents du personnel soignant. Ou encore les systèmes de chasse directe via les plaques de commande TEMPOFLUX 3 ou TEMPOMATIC bicommande, qui permettent d’éviter les fuites chroniques et d’éliminer la stagnation, à l’inverse des mécanismes à réservoir classiques », détaille Céline Caille.

Pour autant, optimiser la consommation d’eau en milieu hospitalier ne se résume pas aux équipements. Une stratégie proactive de maintenance est essentielle. Des rinçages automatiques courts, ciblés sur les points peu utilisés, permettent par exemple de renouveler l’eau avant que les bactéries n’aient eu le temps de se multiplier, sans surconsommer. En parallèle, il est essentiel de contrôler régulièrement la température de l’eau pour éviter les plages propices au développement des légionelles, de détecter et réparer rapidement les fuites, et de surveiller le biofilm via des prélèvements réguliers. On peut ainsi réduire efficacement les risques de contamination bactérienne tout en évitant un gaspillage d’eau systématique. « Économiser l’eau dans les hôpitaux, ce n’est pas faire moins d’hygiène. C’est faire mieux avec moins, pour à la fois maîtriser les risques sanitaires et préserver une ressource aussi précieuse que coûteuse. Bien sûr, les interventions lourdes, comme les chocs thermiques ou chimiques, demeurent possibles en cas de contamination avérée. Mais l’enjeu, finalement, n’est pas uniquement technique : c’est une nouvelle culture de l’eau qui s’installe », conclut-elle.

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> Article paru dans Hospitalia #69, édition de mai 2025, à lire ici