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Le magazine de l'innovation hospitalière
Hygiène

Coup de projecteur sur les métiers de la prévention du risque infectieux


Rédigé par Aurélie Pasquelin le Mercredi 26 Juin 2024 à 12:56 | Lu 479 fois


Pour l’édition 2024 de leurs Webi’Mars, les Jeunes professionnels de la prévention du risque infectieux (JePPRI) ont organisé deux webinaires consacrés aux métiers de la prévention et du contrôle de l’infection (PCI). L’objectif ? Promouvoir la discipline tout en informant les professionnels de santé, « qu’ils y exercent ou non », sur ses enjeux.



Créée en novembre 2021, la commission des Jeunes professionnels de la prévention du risque infectieux (JePPRI) a trouvé ses marques au sein de la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H), menant régulièrement des actions de communication sur les enjeux et les spécificités de la prévention et du contrôle de l’infection. Très active sur les réseaux sociaux, elle organise aussi, depuis deux ans, la série de webinaires Webi’Mars. Si l’édition 2023 avait abordé l’hygiène de l’air, de l’eau et des surfaces, l’édition 2024 s’est, quant à elle, concentrée sur les métiers de la prévention du risque infectieux. Deux interventions se sont ainsi tenues les 14 et 21 mars, pour mettre en lumière les différents profils de la PCI, médicaux comme non médicaux. 

Des retours d’expérience pour inspirer de nouvelles initiatives

Biohygiéniste, infirmière en prévention du risque infectieux (PRI), cadre de santé coordonnateur, cadre biohygiéniste, médecins, interne en infectiologie, interne en pharmacie hospitalière… Des professionnels aux compétences variées ont pu témoigner de leurs expériences, mais aussi faire connaître leur métier, leur formation, leur parcours… « Nous avons essayé de constituer un panel élargi, pour donner à voir toutes les possibilités », a indiqué le Dr Stuti Gera Denis-Petit, praticienne hospitalière en PRI à l’hôpital Bichat - Claude Bernard de Paris et copilote du JePPRI, en introduction du webinaire du 14 mars qui s’était concentré sur les professions non médicales. « Nous avions à cœur de promouvoir notre spécialité parce que l’on se rend compte qu’elle est assez méconnue sur de nombreux aspects, y compris pour des personnes exerçant déjà en PRI », a-t-elle aussi expliqué. Car c’était bien là l’objectif des deux conférences : faire connaître la grande diversité de ses métiers et, pourquoi pas, y attirer de nouveaux profils. 

> Les deux webinaires sont disponibles en replay sur la chaîne YouTube de la SF2H.

> Article paru dans Hospitalia #65, édition de mai 2024, 
à lire ici 
 

Thierry Pialleport, biohygiéniste au CH de Saint-Brieuc

Biohygiéniste dans une unité de prévention et de contrôle de l’infection (UPCI) au Centre hospitalier de Saint-Brieuc, dans les Côtes-d’Armor, Thierry Pialleport était invité à présenter son métier et ses différentes missions lors du premier des webinaires consacrés aux métiers non médicaux. « J’ai une formation de technicien de laboratoire », a-t-il détaillé en revenant sur son parcours de formation, qui compte notamment un BTS en analyses biologiques et médicales, une licence professionnelle en hygiène hospitalière, un diplôme universitaire en « gestion du risque nosocomial » et un master 2 en santé publique et risques liés à l’environnement hospitalier. 

« J’ai trois missions principales : réaliser des prélèvements environnementaux, dans l’eau et l’air, mais aussi sur les surfaces et les endoscopes ; interpréter et exploiter leurs résultats, et suivre la mise en œuvre d’actions correctives ; et participer aux autres activités et travaux de l’équipe de l’UPCI », a détaillé Thierry Pialleport, en insistant notamment sur la « nécessité d’avoir une bonne connaissance de l’hôpital et des dispositifs médicaux ».
 

Le Dr Sara Romano Bertrand, MCU-PH à Montpellier

Maître de conférences des universités - praticien hospitalier (MCU-PH) en microbiologie hospitalière à l’Université et au CHU de Montpellier, le Dr Sara Romano Bertrand a pour sa part pu présenter son parcours et ses travaux lors du webinaire spécifiquement consacré aux professions médicales. Docteure en pharmacie, elle s’est orientée dès l’internat vers l’hygiène hospitalière, obtenant notamment un diplôme universitaire. Habilitée à diriger des recherches depuis janvier 2024, elle enseigne à l’Université de Montpellier tout en exerçant au sein du service de prévention des infections et de la résistance du CHU. 

Dans son intervention, Sara Romano Bertrand a particulièrement insisté sur la principale mission des microbiologistes au sein d’un laboratoire d’hygiène : « sécuriser et maîtriser le risque infectieux lié à l’environnement de soins », qu’il s’agisse de services à risque ou de zones à atmosphère contrôlée, de dispositifs médicaux et de matériels de soins, ou dans le cadre de travaux de rénovation. Elle-même responsable des contrôles microbiologiques dans l’environnement hospitalier, la pharmacienne supervise la réalisation des prélèvements et, le cas échéant, la recherche des causes lorsque sont détectées des infections associées aux soins (IAS) d’origine environnementale. 






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