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À l’occasion du lancement de la campagne nationale en faveur du dépistage, l’Inpes rappelle le rôle essentiel des professionnels de santé dans la lutte contre le VIH et les IST


Rédigé par Rédaction le Mardi 15 Décembre 2015 à 12:44 | Lu 543 fois


On estime, en 2015 (1), à environ 30 000 le nombre de personnes qui ignorent leur séropositivité en France. Tous les ans, c’est entre 6000 et 6500 personnes qui découvrent leur séropositivité, dont 25% à un stade tardif (<200 CD4/mm3 ou stade sida) (2). Or le bénéfice des traitements sur le long terme est d’autant plus important lorsqu’ils sont administrés précocement après l’infection. Les progrès dans la prise en charge globale du VIH permettent aujourd’hui pour la quasi-totalité des patients sous traitement de vivre avec l’infection dans de bonnes conditions.



À l’occasion du lancement de la campagne nationale en faveur du dépistage, l’Inpes rappelle le rôle essentiel des professionnels de santé dans la lutte contre le VIH et les IST
Traiter, c’est d’abord dépister. À ce titre, les professionnels de santé jouent un rôle essentiel dans la stratégie de dépistage de la population recommandée par la Haute Autorité de santé (3).

 
À l’occasion du 1er décembre, Marisol Touraine, ministre des affaires sociales, de la santé et du droits des femmes, a lancé avec l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), une campagne nationale (TV, affichage, digital et dispositif terrain) rappelant à tous que « Se faire dépister, c’est prendre soin de son avenir ».

Une campagne en faveur d’un dépistage large

La nouvelle campagne rappelle que le dépistage est un acte volontaire qui s’adresse à tous et qui n’est donc pas systématiquement lié à une prise de risque identifiée. Le dépistage fait partie de la vie des personnes, c’est une démarche qui doit devenir un réflexe.
 
Cette campagne tout publics met en scène des femmes et des hommes, seuls ou en couples, jeunes ou plus âgés, de différentes origines, qui, qu’elles que soient leur orientation sexuelle, feront le test parce qu’ils sont « amoureux », « engagés », « prêts », « digne de confiance », « décidé », « indépendante », ou « responsable ». Le message résonne comme une évidence : « On a tous une bonne raison de faire le test du dépistage du VIH et des IST ».
 
 
La campagne sera déclinée en métropole et dans les départements d’outre-mer (DOM) sous différentes formes :
                -  Du digital : ordinateur, mobile et réseaux sociaux.
                -  Des affiches dans les gares, arrières de bus, stations de métro...
                -  Cinq spots TV de 20 secondes et un de 40 secondes, qui seront diffusés du 1er décembre au 21 décembre en France métropolitaine et un de 30 secondes dans DOM sur les chaînes hertziennes.
                -  Des opérations de terrain en région du 9 au 20 décembre 2015, dans les gares à Paris, Lille, Nantes, Marseille, Strasbourg, Bordeaux et Lyon et du 9 au 20 décembre sous forme itinérante en Martinique, Guadeloupe et Guyane. Le principe : des hôtesses invitent les passants à utiliser une cabine photomaton affichant la question « Et vous, comment vous sentez-vous aujourd’hui ? ». Le participant choisit alors son humeur et se fait photographier. Portrait et « humeur » sont ensuite intégrés au visuel de l’affiche de la campagne avec le message « Je fais le test ». On lui remet un tirage photo ainsi qu’un 
document lui indiquant les centres de dépistage gratuit les plus proches. 


Dépistage, une offre qui se diversifie en 2015 et 2016

Le 14 septembre dernier, Marisol TOURAINE, ministre des affaires sociales, de la santé et des Droits des femmes, annonçait la mise à disposition en pharmacie d’officine d’autotest de dépistage du VIH.
 
En janvier 2016, des centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD), nés de la fusion des CDAG et des CIDDIST seront ouverts au public partout en France. Cette offre complémentaire permettra aux professionnels d’orienter leurs patients vers les dispositifs les plus adaptés à leurs besoins. 


Dépistage, les professionnels de santé en première ligne 


Le nombre de tests de dépistage faits en France est très important et montre que les professionnels de santé sont particulièrement impliqués sur cette question : 5,27 millions de sérologies VIH réalisées dont environ 76% réalisés en laboratoire de biologie médicale de ville (4).
La HAS recommande depuis 2009 que le test du VIH soit proposé à toute personne de 15 à 70 ans au moins une fois dans sa vie. Les professionnels de santé constituent donc un relais essentiel pour informer, conseiller et orienter les patients.
 
Ainsi, toute consultation peut être l’occasion d’aborder les questions de prévention et de proposer un test de dépistage du VIH. 
La proposition de dépistage répond à plusieurs objectifs :
                -  Identifier les personnes non diagnostiquées pour diminuer le retard au diagnostic, débuter le 
traitement et améliorer ainsi significativement leur durée et leur qualité de vie.
                -  Traiter tôt les personnes vivant avec le VIH pour réduire le risque de transmission du virus.
 
La proposition de test et la remise du résultat sont également des occasions pour aborder d’autres sujets tels que les autres IST, la contraception et la sexualité de manière plus générale. 

À l’occasion du lancement de la campagne nationale en faveur du dépistage, l’Inpes rappelle le rôle essentiel des professionnels de santé dans la lutte contre le VIH et les IST

Des catalogues pour faciliter les commandes 


Pour aider les professionnels dans leur pratique, l’Inpes met gratuitement à disposition un certain nombre de documents d’information en lien avec la santé sexuelle ; différents sujets y sont abordés, le dépistage bien sûr mais également, le préservatif, la lutte contre les discriminations des personnes séropositives, la contraception...
 
Ces ressources, développées par l’Inpes, permettent d’aborder ces questions avec les publics les plus concernés par les risques en matière de VIH et d’IST (jeunes, populations migrantes, publics homo-bisexuels masculins...).
 
Tous ces outils sont répertoriés dans quatre catalogues : grand public, populations vivant dans les départements français d’Amérique (DFA), publics homosexuels et bisexuels masculins, populations migrantes, pour lesquels les modalités de commande sont précisées. 

 
Ces catalogues gratuits sont disponibles sur www.inpes.sante.fr

Références
 
(1) Rapport « prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH » sous la direction du Pr.Morlat et sous l’égide du CNS et de l’ANRS – Paris 2013 – La documentation Française : http://www.sante.gouv.fr/prise-en-charge-medicale-des-personnes-vivant-avec-le-vih- actualisation-2014-du-rapport-2013.html
 
(2) Cazein F., Pillonel J., Le Strat Y., Pinget R., Le Vu S., Brunet S., et al. Découvertes de séropositivité VIH et de sida, France, 2003- 2013. Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2015, n°9-10 : p.152-161. En ligne : http://www.invs. sante.fr/beh/2015/9-10/2015_9-10_1.html
 
(3) Haute Autorité de Santé (HAS). Dépistage de l'infection par le VIH en France : stratégies et dispositif de dépistage. Argumentaire. Saint- Denis : HAS, 2009 : 235 p. En ligne : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_867100/fr/argumentaire-depistage-de-l-infection-par-le-vih-en- france-strategies-et-dispositif-de-depistage
 
(4) BEH 1er décembre 2015 – Données InVS






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