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Succès des 21èmes Journées de l'Ingénierie Biomédicale!


Rédigé par Rédaction le Vendredi 4 Novembre 2016 à 11:06 | Lu 298 fois


Événement phare de la profession, les 21èmes Journées de l’Ingénierie Biomédicale se tenaient les 21, 22 et 23 septembre derniers à la Cité des Congrès de Nantes. Organisée par l’Association Française des Ingénieurs Biomédicaux (AFIB), cette nouvelle édition, qui a réuni plus de 300 congressistes de France, Belgique, Suisse, Canada et Afrique, ainsi qu’une centaine d’exposants et partenaires, s’est articulée autour d’un fil rouge décryptant l’actualité au moment où se dessinent les Groupements Hospitaliers de Territoire : l’hôpital cœur de réseau, Urgences et médecine connectée. Le point au terme du plus grand congrès francophone de l’ingénierie biomédicale hospitalière avec Geneviève Gaschard, présidente de l’AFIB.



Succès des 21èmes Journées de l'Ingénierie Biomédicale!

Quel regard portez-vous sur ces 21èmes Journées ?

Geneviève Gaschard : Avec un nombre de congressistes en hausse par rapport aux éditions précédentes, cette nouvelle édition a su fédérer nos confrères autour de thématiques au cœur de l’actualité : d’une part l’hôpital connecté, le « Smart Hospital » ou Hôpital 3.0, pour faire le point sur l’impact de la révolution numérique, et permettre aux ingénieurs biomédicaux de se préparer et d’appréhender les concepts et enjeux qui structureront l’hôpital de demain – réseaux bas débit, Big Data, équipements communicants, etc. Et d’autre part, les urgences hospitalières, qui n’ont eu de cesse de s’adapter aux attentes de la société et où les technologies biomédicales jouent un rôle majeur ; de nombreux spécialistes ont ici partagé leurs réflexions, travaux et innovations. Autant d’échanges scientifiques et techniques particulièrement riches, qui faisaient écho à la diversité et à la transversalité de nos missions !

Pourquoi avoir plus particulièrement choisi d’aborder ces thématiques ?

Geneviève Gaschard : Il nous a semblé essentiel d’apporter un éclairage quant aux nombreuses évolutions qui arrivent à l’hôpital, et que les ingénieurs biomédicaux devront apprivoiser. Parmi celles-ci, l’augmentation de la connectivité occupe une place de choix, d’autant que le patient entre à 90% par les urgences et que la tendance est à la diminution des durées moyennes de séjours. Il faut dès lors des équipements permettant d’effectuer une surveillance à distance. Ces derniers sont déjà, dans une certaine mesure, déployés dans les établissements de santé. Mais ils connaissent aujourd’hui un développement sans précédents, qui ne manque pas de poser de nouvelles questions – comment les intégrer aux outils existants, quel niveau de sécurité pour les réseaux et accès, quelles organisations mettre en œuvre pour appuyer l’utilisation des équipements communicants, que faire de toutes les données collectées, quelle cotation et prise en charge financière ? Autant de points sur lesquels nous avons souhaité nous pencher pour nourrir le débat et apporter quelques éléments de réponse.

Justement, en ce qui concerne par exemple l’utilisation des données, quelles sont les pistes considérées ?

Geneviève Gaschard : Nous avons ici regardé les réflexions engagées dans d’autres pays - par exemple au Japon, où les équipements hospitaliers connectés sont largement déployés, se pose déjà la question d’un éventuel risque de saturation des professionnels de santé quant à la masse de données disponibles. La Food and Drug Administration (FDA) américaine s’est pour sa part penchée, il y a deux ans, sur les alarmes en réanimation, et a constaté que leur multitude, faussement sécurisante, était quelque peu contre-productive : les professionnels finissaient par y accorder peu d’attention. Il est donc essentiel de réfléchir à la hiérarchisation de ces données, de savoir qui les exploite, ce qu’il en fait, et quel objectif il vise.

Succès des 21èmes Journées de l'Ingénierie Biomédicale!

À la différence des années précédentes, le programme de cette édition 2016 était donc plutôt prospectif.

Geneviève Gaschard : Effectivement. Mais cette évolution est inévitable. Il vaut donc mieux, à notre sens, essayer de l’apprivoiser plutôt que de la subir, même si de nombreuses inconnues demeurent quant à la place qu’occuperont réellement les équipements connectés et à l’utilisation qui en sera véritablement faite. Il nous faut également aborder ces évolutions dans le contexte actuel des Groupements Hospitaliers de Territoire, afin d’évaluer leurs impacts économiques et organisationnels, sans oublier de réfléchir aux nouveaux métiers qui ne manqueront pas d’émerger, à la délimitation des responsabilités, etc. C’était là tout l’objectif de cette édition 2016 : essayer d’appréhender les potentialités offertes par les équipements communicants et réfléchir à leur intégration au sein des organisations sanitaires – nous avions ici pris comme exemple les Urgences, afin d’aborder des cas concrets d’utilisation. Les nombreuses interventions proposées dans le cadre des Journées Nationales ont reçu un écho des plus positifs auprès des congressistes, nombreux à souligner leur adéquation avec leurs questionnements et préoccupations !

Plus d’informations sur http://www.afib2016.fr






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