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Réforme de santé : les propositions de « Jeunes Médecins »


Rédigé par Rédaction le Mercredi 19 Septembre 2018 à 10:20 | Lu 698 fois


« Jeunes médecins » était présent lors de l’allocution du Président de la République relative à l’annonce de la stratégie de transformation du système de santé. Acteur central du système de santé d’aujourd’hui et de demain, les jeunes médecins se doivent d’être associés à une telle transformation. Ainsi, « Jeunes Médecins » propose un certain nombre de réformes visant à modifier en profondeur un système de santé à bout de souffle qui doit se rénover pour préserver à la fois un accès aux soins juste et de qualité à l’ensemble de la population tout en permettant à la Jeune Génération de s’y épanouir. Ces propositions déclinées ci-dessous font l’objet d’un livre blanc reprenant la trame des chantiers définis dans le cadre de la stratégie de transformation du système de santé et pourront être débattues sur une plateforme spécifiquement dédiées à la Jeune Génération de Médecins (www.jeunesmedecins.fr*).



Réforme de santé : les propositions de « Jeunes Médecins »

Réforme de l’organisation des soins ambulatoires de premiers recours

Faisons de la Médecine Générale la seule spécialité de premier recours ambulatoire donnant accès à tous les types d’exercice appartenant aujourd’hui à la « médecine de ville ».
 
Cela implique :
 
- Proposition 1 : Mieux définir les missions et rôles de chacun et redonner du sens à tous grâce à la structuration de l’offre de soins des médecins (70% pour l’ambulatoire de premier recours et 30% pour le second recours) ;
 
- Proposition 2 : Assurer une meilleure organisation territoriale des soins par la régulation 70%-30% (entre le premier et le second recours). Faciliter pour les soins ambulatoires de premier recours la réalisation d’examens de radiologie et de biologie. Favoriser le transfert de compétences aux infirmières/infirmiers en pratique avancée et autres professionnels de santé, les « Jeunes médecins » étant opposés à toute mesure coercitive ;
 
- Proposition 3 : Donner accès à l’ensemble des praticiens au secteur 2 dans une vision visant à réinventer la distinction qui existe actuellement entre les deux secteurs tarifaires sans gager l’accessibilité financière de l’accès aux soins par la population ;
 
- Proposition 4 : Libérer les forces vives et favoriser une installation précoce en exonérant les jeunes installés de la cotisation à la Carmf pendant les cinq premières années tout en leur garantissant la couverture sociale qui y est associée ; 

 
- Proposition 5 : Structurer la démarche de responsabilisation territoriale des professionnels de santé pour en favoriser l’efficacité à travers la création de Directeurs Médicaux (« Médecins Managers ») de l’offre ambulatoire. 

Réforme de l’offre de soins hospitalière, de son organisation et des statuts qui y sont rattachés 


Clarifions les rôles de l’hospitalisation publique et de l’hospitalisation privée afin de préserver la qualité des soins dans chacun de ces types d’établissements et sortir les praticiens de second recours du clivage public/privé. 

 
Cela implique (chaque proposition étant consubstantielle des autres) : 

 
- Proposition 6 : Distinguer deux types de structures de second recours, l’une assurée par les 
acteurs du privé pour les soins de routine et l’autre assurée par le secteur public pour les 
prises en charges lourdes et complexes ; 

 
- Proposition 7 : Adapter les modalités de financement à chaque type de structure entre le 
second recours « courant » (établissements privés = majoritairement à l’activité) et second 
recours « expert » (établissements publics = en enveloppe globale) ; 

 
- Proposition 8 : Donner accès à l’acquisition de compétences managériales prérequis 
indispensable à l’accès à des fonctions de Directeurs Médicaux, Chefs de pôles, Chefs de 
Service ; 

 
- Proposition 9 : Revoir la gouvernance hospitalière avec la création de directeurs médicaux et 
renforcer les moyens octroyés aux Commissions médicales d’établissements (CME) 
notamment dans le recrutement des équipes médicales ; 

 
- Proposition 10 : Créer un statut unique de praticien hospitalier public titulaire permettant 
d’exercer sur les deux types de second recours que chaque praticien pourra moduler en 
fonction de son mode d’exercice, de 0% (plein temps privé) à 100% (plein temps hospitalier) ; 

 
- Proposition 11 : Développer largement les structures médico-sociales et sociales permettant de désengorger le second recours et fluidifier les prises en charge. 

Réforme des études de médecine et du statut hospitalo-universitaire, enjeux clés de l’accès à l’innovation

L’accès à l’enseignement et la recherche, synonyme d’excellence et indissociable de l’exercice médical doit pouvoir être accessible à tous les praticiens tout au long de leur carrière. Il s’agit d’un outil dont chaque praticien doit pouvoir se saisir afin d’être agile dans une période de fortes modifications des soins médicaux en lien avec les innovations technologiques et thérapeutiques. Cet objectif d’excellence et de modularité doit accompagner l’ensemble de la communauté médicale et ce, dès l’entrée dans les études de médecine.
 
Cela implique :
 
- Proposition 12 : Instaurer un parcours Licence indifférencié avec réalisation de modules 
optionnels (anatomie, physiologie, etc.) à validation obligatoire pour favoriser une vraie inclusion au sein de l’université, une diversification des profils et une vraie reconnaissance du parcours universitaire si l’étudiant se trouve dans l’impossibilité de rentrer dans un parcours médecine ; 

 
- Proposition 13 : Inclure dès la deuxième année d’études, des cours en commun avec des cursus ingénieurs, concernant les bases de l’innovation ; 

 
- Proposition 14 : Favoriser et faciliter les double cursus avec des filières non « médicales » : technologiques et business ; 

 
- Proposition 15 : Instaurer un Master Médecine différencié pour les grandes branches de la médecine et en particulier la médecine ambulatoire de premier recours qui absorbera 70% des effectifs, avec des options transversales à tous les masters pour permettre des passerelles. Chaque master orienté vers une pratique de second recours pourra donner accès à un ou plusieurs DES ; 

 
- Proposition 16 : Passer le DES de Médecine Générale à 4 ans avec possibilité de réaliser une option de 1 an de médecine de ville (ophtalmo, gynéco, pédiatrie, psychiatrie...) avec un exercice exclusivement en ambulatoire ; 

 
- Proposition 17 : Abroger les ordonnances Debré en remplaçant la double appartenance Hospitalo-Universitaire par une double appartenance Soins et Université. Sortir les Unités de formation et de recherche (UFR) de Médecine/Santé du statut dérogatoire en renforçant leur prérogative sur les postes universitaires ; 

 
- Proposition 18 : Instaurer un processus de recertification labellisé par les Conseils nationaux professionnels (CNP) et l’Université, s’inscrivant dans une logique d’uniformisation européenne ; 

 
- Proposition 19 : Création d’un Compte personnel de formation (CPF) en euros mobilisable simplement via une application mobile comme le prévoit la réforme actuelle pour les salariés des entreprises. Tout en assurant un financement transparent ; 

 
- Proposition 20 : Les nouvelles solutions technologiques exploitent ou génèrent les données de santé des patients. Donner aux médecins les moyens de prendre une place active et centrale dans la révolution numérique en cours. 



(*) Le site www.jeunesmedecins.fr sera opérationnel sous peu. 
 






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