Quelle place pour l'IA aujourd'hui ?
Les médecins Français ont répondu : ils sont 4 sur 10 à utiliser plusieurs fois par semaine, voire plusieurs fois par jour l’IA pour les épauler dans l’exercice de la médecine. Un niveau d’utilisation hétérogène puisque 3 praticiens sur 10 ne s’en sont jamais servi. Les spécialistes semblent plus nombreux que leurs confrères généralistes à faire régulièrement appel à ces solutions, et plus rares à ne jamais y avoir eu recours. En termes d’application, si la facilitation des tâches administratives et répétitives - comme rédiger un compte rendu de consultation, ou encore préparer un courrier d’adressage - fait l’unanimité auprès des professionnels de santé qui ont intégré l’IA dans leur pratique quotidienne, les enjeux divergent selon les spécialités concernant les autres propositions de valeur.
Quels freins au recours à l'IA médicale ?
Si les questions d’éthique et de responsabilités, de déshumanisation des soins et de fiabilité des résultats apparaissent comme les principaux freins au recours à l’IA médicale, les praticiens semblent enclins à sauter le pas dès lors que la solution leur apporte une réelle plus-value, et qu’elle est abordable. « L’outil coûte assez cher, mais comme je l’utilise 30 fois par jour, c’est rentabilisé. Je pensais que ça me ferait gagner du temps pour voir plus de patients, mais cela a surtout amélioré la qualité de mes consultations, me permet d’avoir des dossiers propres en cas de problème ou lorsque je suis remplacée, et m’a libérée d’une charge mentale », révélait une médecin généraliste en évoquant Nabla.
Quelles technologies s'imposent ?
La plupart des fournisseurs de solutions répondent à de multiples cas d’usage, reflétant à la fois une proximité entre différentes étapes du parcours de soins, mais aussi parfois une volonté d’être les plus polyvalentes possibles. ChatGPT, Nabla, Posos, Lifen, Synapse, Therapixel… : une vingtaine de solutions commencent à trouver leur place dans le quotidien des médecins, avec des recours variables selon les praticiens et leurs spécialités.
Et demain ?
La moitié des répondants pensent que l’IA les épaulera à l‘avenir dans la facilitation des tâches administratives, et environ un quart dans le suivi du patient, le diagnostic et l’adaptation de la prise en charge. Sans crainte d’être remplacés, ils projettent une place importante pour l’IA dans leur pratique. La plupart voient l’avenir comme un duo homme-machine, médecin-IA. « Dans 10 ans, les solutions seront intégrées à la pratique courante et seront remboursées. L’IA fera un pré-traitement, un pré-triage, et déchargera le médecin. J’ai une vision positive du futur, où l’IA me déchargera de tâches administratives pour avoir davantage de temps médical et d’interactions avec mes patients », confiait un radiologue exerçant à l’hôpital.
*50 médecins utilisant plusieurs fois par jour des solutions basées sur l’intelligence artificielle dans leur pratique médicale.
> Plus d'informations : etudes@lesechos.fr - www.lesechos-etudes.fr
*50 médecins utilisant plusieurs fois par jour des solutions basées sur l’intelligence artificielle dans leur pratique médicale.
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