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AU CHRU DE BREST, LA SOLUTION ANTICYCLONE À HAUTEUR DES ATTENTES


Rédigé par Admin le Mardi 7 Mars 2017 à 11:06 | Lu 871 fois


Avec 2 542 lits et places pour un territoire de 1,2 millions d’habitants, le CHRU de Brest est l’établissement de proximité et de recours en Bretagne Occidentale. Portant un projet de dématérialisation ambitieux, il a déployé une solution développée par l’éditeur Anticyclone, combinant dictée numérique et reconnaissance vocale afin d’optimiser les flux de production documentaire. Les explications de Yannick Legeas, Directeur des Systèmes d’Information, et Patricia Galeron, agent médico-administrative et référente métier au sein de la DSI.



Dans quel contexte ce projet associant Anticyclone a t-il vu le jour ?
Yannick Legeas :
Il s’agissait d’accélérer les délais de traitement des comptes-rendus médicaux, afin de renforcer la continuité des soins en lien avec la médecine de ville, un projet piloté par Christine Collec, Directrice Adjointe du CHRU de Brest. Après avoir considéré plusieurs options, nous avons arrêté notre choix sur une solution combinée dictée numérique/reconnaissance vocale. La dictée numérique offre en effet de nombreux avantages par rapport à la dictée classique sur bandes magnétiques : outre une meilleure qualité sonore, ainsi que la disponibilité et l’accessibilité immédiate du fichier vocal, elle permet la mise en place de nouvelles organisations pour améliorer la productivité globale du processus de production documentaire. La technologie de reconnaissance vocale est utilisée depuis plusieurs années par les médecins, notamment en imagerie où elle a démontré sa pertinence. Aussi le CHRU de Brest a t-il lancé un appel d’offres public, à l’issue duquel il a retenu la solution développée par Anticyclone. Constituée du workflow de dictée numérique Dic’T et du moteur de reconnaissance vocale médicale SpeechMagic dont le taux de précision est reconnu, celle-ci était en outre en adéquation avec un critère-clé de notre cahier des charges : son intégration au Dossier Patient Informatisé (DPI).
 
Patricia Galeron : Nous souhaitions mettre à profit ce projet pour renforcer l’identito-vigilance à l’échelle de l’établissement. Or l’intégration, au sein du DPI, d’une solution alliant dictée numérique/reconnaissance vocale permet justement de corréler le fichier au dossier du patient concerné, en reprenant un certain nombre d’éléments utiles comme ses nom, prénoms, date de naissance et contexte médical.
 
Vous avez mentionné différentes organisations possibles pour optimiser la production des comptes-rendus. Laquelle avez-vous retenu ?
Yannick Legeas :
Nous en avons testé plusieurs avant d’arrêter notre choix. Ainsi, plutôt que le médecin ne corrige lui-même le document produit par reconnaissance vocale, cette tâche  est assurée par les  secrétaires médicales. Seuls les comptes-rendus produits dans le cadre de gardes médicales sont directement relus par les médecins, afin d’accélérer leur mise à disposition.
 
Patricia Galeron : Concrètement, et hors situations exceptionnelles, le médecin crée depuis le dossier patient un compte-rendu rattaché à l’identité et au contexte du patient. Le fichier son et la traduction en texte dans le modèle sont transmis aux secrétaires médicales, qui peuvent comparer les deux documents et y effectuer au besoin les corrections nécessaires – lesquelles participeront à l’amélioration progressive de la reconnaissance vocale, basée sur un moteur intelligent dont le taux de précision peut  atteindre aujourd’hui 99%. Reste alors au médecin à valider le compte-rendu en y apposant sa signature numérique, ce qui déclenche le dépôt dans le DPI et la transmission par messagerie électronique cryptée aux destinataires.

Pouvez-vous nous détailler votre démarche de déploiement ?
Yannick Legeas :
Nous avons choisi de commencer par un service pilote, celui de chirurgie pédiatrique, où les médecins étaient très demandeurs. Ce qui nous a par ailleurs permis de vérifier, sur la base d’indicateurs prédéfinis, que les gains de productivité étaient en adéquation avec ceux attendus. Nous avons également mis à profit cette première expérimentation pour identifier des critères de pertinence, en croisant la volumétrie, la fréquence et le ‘poids’ des comptes-rendus, ainsi que le type de prise en charge (externe, hospitalisé..). ; nous sommes désormais en mesure de savoir s’il est opportun de déployer la solution combinée dictéenumérique/reconnaissance vocale, ou si seule la dictée numérique suffit. Une fois le transfert de compétences effectué par les équipes d’Anticyclone, la DSI et les référents métier ont géré le déploiement en toute autonomie, sur la base du volontariat des services de soins.
 
Patricia Galeron : Près de 300 locuteurs utilisent actuellement la reconnaissance vocale, par exemple dans les services de cancérologie, d’hématologie, ou de dermatologie. Le déploiement de la solution Anticyclone combinée se poursuit désormais en fonction de la criticité des besoins et des moyens disponibles. Pris individuellement, le workflow de dictée numérique Dic’T est quant à lui en fin de généralisation dans l’ensemble des unités de soins. Des chantiers qui relèvent d’un projet technique, mais touchent d’abord et surtout aux organisations ; ils mobilisent donc des compétences  variées, d’autant que nous assurons également la formation des nouveaux arrivants. Aussi y avons-nous, depuis l’an dernier, ré-impliqué ponctuellement les équipes d’Anticyclone.
 
Quels retours avez-vous de la part des utilisateurs, quatre ans après le démarrage du projet ?
Patricia Galeron :
Les remontées terrain sont très positives : tous soulignent aujourd’hui l’efficacité de la solution combinée Anticyclone, y compris et surtout les secrétaires médicales qui y ont trouvé un outil précieux pour alléger leur charge de travail – une secrétaire expérimentée peut en effet retranscrire 30 à 35 mots à la minute, là où le moteur de reconnaissance vocale en gère 100 à 120 sur la même durée.
 
Yannick Legeas : Nous avons sciemment employé une méthode de déploiement basée sur le volontariat, afin de créer une dynamique soutenue par la satisfaction des premiers utilisateurs. Et la demande est désormais telle que nous avons quelques difficultés à répondre à toutes les sollicitations ! Un succès démontrant bien l’intérêt de cette solution qui, en accélérant la production de documents essentiels pour la continuité des soins, permet de repenser les organisations au bénéfice du patient.

Plus d'informations : http://anticyclone.info

 






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