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Le magazine de l'innovation hospitalière
Pharmacie

Le médicament hospitalier, 
un marché en pleine forme mais sous observation


Rédigé par Rédaction le Mercredi 13 Juin 2018 à 11:07 | Lu 3528 fois


Xerfi vient de publier une étude de Rémi Vincente sous le titre : 
« Le marché du médicament hospitalier à l’horizon 2020 - Mutualisation des achats, percée des biosimilaires, coopérations : quels leviers et perspectives de croissance pour les acteurs ? ».



Le médicament hospitalier, 
un marché en pleine forme mais sous observation
Contrairement au marché morose du médicament de ville, celui du médicament hospitalier est particulièrement dynamique dans l’Hexagone. Il s’est ainsi envolé de 35% entre 2013 et 2017 pour s’établir à 8,4 milliards d’euros (prix réels). Et il devrait s’apprécier au rythme de 5% par an en moyenne à l’horizon 2020, selon les prévisions des experts de Xerfi.

Le lancement régulier de médicaments innovants (dans la médecine de spécialités, l’immunothérapie et l’oncologie), et donc coûteux, n’est bien sûr pas étranger à la vitalité du marché. Sans oublier l’influence croissante de l’hôpital sur le marché de ville. D’ailleurs, le poids de l’hôpital a doublé en 20 ans pour représenter 30% du marché total du médicament en France. La preuve aussi que les stratégies de recentrage des laboratoires sur les domaines thérapeutiques à fort potentiel ont été payantes.

Pourtant, les Big Pharma vont devoir s’adapter d’urgence aux profondes mutations des achats hospitaliers, et en particulier à leur mutualisation. Faute de quoi, ils s’exposent à une baisse généralisée des prix et à des risques croissants d’exclusion. 

Le médicament hospitalier, 
un marché en pleine forme mais sous observation
Les pouvoirs publics ont en effet multiplié les initiatives ces dernières années pour limiter les dépenses à l’hôpital. Citons notamment la mise en place groupements hospitaliers de territoire (GHT), les contrats d’amélioration des soins (CAQES) ou encore la révision du système d’inscriptions/radiations sur la liste en sus de médicaments. Et la réforme probable de la T2A pourrait aboutir à un système de financement hybride, consacrant l’intégration de forfaits « parcours de soins » ou bien annualisés pour les maladies chroniques. En somme, les modèles de développement des Big Pharma, fondés sur le couple innovation produit / promotion ont atteint leurs limites.

Pour réviser leur modèle d’affaires, les industriels du médicament peuvent actionner plusieurs leviers. Auprès des pouvoirs publics, ils peuvent contribuer à refondre le système autour des logiques de parcours de soins. En clair, les stratégies de services et les logiques collaboratives s’imposent, même si la mise en place de partenariats s’avère complexe. Auprès des établissements et pour s’extraire des logiques de moins-disant tarifaire, les entreprises du médicament doivent également mettre en œuvre une véritable logique client. Le Suisse Roche, spécialiste de l’oncologie et premier fournisseur de l’hôpital en France avec 11,5% de part de marché, a multiplié les initiatives en la matière. 

Au-delà, la pénétration des biosimilaires apparaît comme un outil de régulation efficace. Représentant 56% des ventes de biosimilaires en 2017 (contre 29% en 2015), l’hôpital est devenu le premier canal de distribution de ces préparations.

Ces « copies » de médicaments biotech permettent en effet de pérenniser les systèmes de financement de l’innovation grâce aux économies dégagées au profit de l’assurance maladie. De quoi ouvrir de belles opportunités aux laboratoires, surtout après le succès rencontré par certaines molécules à hauts revenus. Dans ces conditions, les industriels se pressent sur le marché des biosimilaires. Sa rentabilité est pourtant incertaine en raison d’une probable future guerre des prix. 






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