À Loches, des pistes pour économiser sur le transport et l'énergie
Aurélie Pasquelin
Installée à Loches, en Indre-et-Loire, la blanchisserie Sud Touraine et Brenne traite chaque jour 3,9 tonnes de linge issus de sept établissements du territoire. Ce groupement de coopération sanitaire, dont les locaux ont été entièrement repensés en 2010, s’attache notamment à faire rimer performance économique et performance énergétique. Reportage.
Adossé à un épais rideau d’arbres au sud de la Touraine, le site Puygibault du Centre Hospitalier de Loches accueille le centre de gériatrie, l’EHPAD, ainsi que les services de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) et de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAS). C’est également là où est implantée la blanchisserie du Groupement de Coopération Sud Touraine et Brenne, dans un bâtiment datant de 1972 et qui a fait l’objet d’une restructuration totale en 2010. Chaque jour, elle prend en charge 3,9 tonnes de linge, issues de sept établissements sanitaires et médico-sociaux avoisinants : les Centres Hospitaliers de Loches, de Sainte-Maure-de-Touraine et de Châteauroux Le Blanc, et les EHPAD d'Abilly, de La Celle-Guénand, de Ligueil et de Villeloin-Coulangé.
« Nous traitons en moyenne 986 tonnes de linge par an, tous types confondus : 38 % de grand plat, 5 % de petit plat, 24 % de linge séché de type éponges et bavoirs, 21 % de linge séché autre – sacs, couvertures, draps housses, alèses canadiennes… –, 11 % de linge en forme (vêtements de travail, chemises d'opérés et tabliers d'office), et 3 % de linge divers », précise Bruno Guizard, responsable de la blanchisserie. Le linge des résidents est quant à lui pris en charge par l’Association des Paralysés de France (APF) sur son site de Notre-Dame-d’Oé, non loin de Tours. « À Puygibault, les process sont très automatisés et standardisés. Il n’est pas forcément très intéressant de traiter le linge des résidents sur place », indique le responsable. Chaque année, le GCS Sud Touraine et Brenne sous-traite ainsi à l’APF 91 700 kg de linge personnel, en provenance des CH de Loches, de Sainte-Maure-de-Touraine et du Blanc.
« Nous traitons en moyenne 986 tonnes de linge par an, tous types confondus : 38 % de grand plat, 5 % de petit plat, 24 % de linge séché de type éponges et bavoirs, 21 % de linge séché autre – sacs, couvertures, draps housses, alèses canadiennes… –, 11 % de linge en forme (vêtements de travail, chemises d'opérés et tabliers d'office), et 3 % de linge divers », précise Bruno Guizard, responsable de la blanchisserie. Le linge des résidents est quant à lui pris en charge par l’Association des Paralysés de France (APF) sur son site de Notre-Dame-d’Oé, non loin de Tours. « À Puygibault, les process sont très automatisés et standardisés. Il n’est pas forcément très intéressant de traiter le linge des résidents sur place », indique le responsable. Chaque année, le GCS Sud Touraine et Brenne sous-traite ainsi à l’APF 91 700 kg de linge personnel, en provenance des CH de Loches, de Sainte-Maure-de-Touraine et du Blanc.
Une structure qui mise sur la formation continue

Bruno Guizard, responsable de la blanchisserie.
Restructuration des locaux et des organisations

Tout est désormais pensé pour que l’activité soit la plus fluide possible. Le linge est par exemple fourni aux établissements adhérents par le GCS sous forme de dotations. Seuls les vêtements professionnels sont équipés d’étiquettes thermocollées ; tous les autres articles sont banalisés et peuvent ainsi être redistribués aux établissements « de manière beaucoup plus simple », explique le responsable de la blanchisserie. Pour faciliter davantage le travail des agents, le linge est également pré-trié dans les services de soins, qui disposent de sacs de couleur pour y déposer les différents types de textiles.
Maîtriser ses coûts et ses charges

Cet arbitrage très pragmatique s’inscrit dans une volonté plus large du GCS de maîtriser toujours mieux ses coûts et ses charges. Face aux hausses du coût de l’énergie et des matières premières, la blanchisserie a ainsi revu son contrat lessivier, évitant l’augmentation. Pour le linge, des stocks effectués au début de l’année 2020 « viendront pallier les manques pour encore quelques mois », rassure Bruno Guizard. Quant à l’énergie, et plus particulièrement le gaz, le GCS a choisi de revoir son organisation pour optimiser l’usage des machines. Sa chaudière, qui date de 2001, avait été conservée lors de la restructuration de 2010. Avec plus de vingt ans d’activité derrière elle, elle a finalement été remplacée au début de l’été 2022. « Plus performante, la nouvelle chaudière vapeur consomme 5 à 10% de gaz en moins », décrit Bruno Guizard, convaincu que c’est dans l’optimisation énergétique que les blanchisseries pourront trouver de nouvelles sources d’économie.
Article publié dans l'édition de décembre 2022 d'Hospitalia à lire ici.