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Blanchisserie

La blanchisserie inter-hospitalière du Lyonnais continue de se transformer


Rédigé par Aurélie Pasquelin le Mardi 3 Juin 2025 à 09:31 | Lu 244 fois


Inaugurée en décembre 2014 sur le site de Saint-Priest, la blanchisserie inter-hospitalière du Lyonnais poursuit sa modernisation, tout en intensifiant ses initiatives pour réduire son impact environnemental et améliorer la qualité de vie au travail de ses agents.



© Hospices Civils de Lyon
© Hospices Civils de Lyon
Implantée sans interruption de 1877 à 2014 au 267 cours Lafayette, à Lyon, la blanchisserie centrale des Hospices Civils de Lyon (HCL) a profondément évolué au cours des années 2000 et 2010. Le 8 décembre 2008, le conseil d’administration des HCL valide la création d’un Groupement de coopération sanitaire (GCS), marquant ainsi la naissance de la Blanchisserie inter-hospitalière du Lyonnais (BIHL). En octobre 2014, cette nouvelle entité s’installe dans un bâtiment de 7 000 m2, spécialement construit à Saint-Priest, à proximité de la cuisine centrale et du centre de stérilisation des HCL.

100 ETP présents sur le site de Saint-Priest

Conçue pour une capacité maximale de 32 tonnes de linge par jour, la BIHL traite aujourd’hui en moyenne 22 tonnes de linge quotidiennement – une production qui couvre les besoins de l’ensemble des établissements des HCL, ainsi que ceux des centres hospitaliers de Sainte-Foy-Lès-Lyon, de Givors et du Vinatier. « Les HCL représentent environ 85 % de notre activité, contre 9 % pour le CH du Vinatier, 4 % pour celui de Givors et 2 % pour Sainte-Foy-Lès-Lyon », détaille Sébastien Magnin, responsable de la BIHL. L’équipe de la fonction textile est composée d’une centaine d’équivalents temps plein (ETP) sur le site de la blanchisserie, auxquels s’ajoutent 35 ETP répartis dans les établissements du groupement. « Ces agents assurent la collecte du linge sale, la réception du linge propre et l’approvisionnement des distributeurs automatiques de vêtements (DAV) », ajoute-t-il.

Sur le site de Saint-Priest, les équipes se relaient sur différents postes autour d’équipements modernes, installés progressivement au fil des années : trois tunnels de lavage, des calandres, des plieuses, entre autres. Ces installations permettent de traiter trois catégories de linge : le linge plat, les vêtements professionnels et le linge des résidents – ce dernier poste représentant une charge plus modeste de 500 kilogrammes par jour. Les vêtements professionnels, quant à eux, sont suivis grâce à un système de puces électroniques à haute fréquence, garantissant une traçabilité optimale.  

© Hospices Civils de Lyon
© Hospices Civils de Lyon

Des pistes pour réduire les consommations énergétiques

Toutefois, le changement le plus significatif de ces dernières années à la BIHL est sans doute d’ordre organisationnel. En effet, la direction du GCS a pris la décision, il y a un peu plus de deux ans, de réduire l’amplitude horaire de fonctionnement de la blanchisserie, passant de 13h à 11h par jour. « En arrêtant les machines à 17h30 au lieu de 19h30, nous réalisons environ 10 % d’économies d’énergie, tout en améliorant les conditions de travail de nos agents, notamment pour faciliter l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle », explique-t-il, en précisant que « les volumes de production ont été intégralement maintenus »

Dans cette même dynamique de réduction de l’impact environnemental, la BIHL a également repensé sa logistique de transport. « En réorganisant nos tournées, nous sommes passés de 23 à 21 trajets quotidiens », indique le responsable. Bien que le nombre de véhicules en circulation n’a pas pu être réduit, cette nouvelle organisation a tout de même permis de limiter les kilomètres parcourus, la consommation de carburant et les ressources humaines mobilisées pour ces opérations.

L’eau, une autre source d’économies majeures

Grâce à la présence d’une nappe phréatique en sous-sol, le bâtiment de la BIHL fonctionne exclusivement avec de l’eau puisée sur place, sans recourir au réseau public. Une autonomie précieuse, que la blanchisserie s’attache à gérer de manière toujours plus responsable. « En deux ans, nous avons réussi à réduire notre consommation de plus de 10 % », précise Sébastien Magnin. Pour y parvenir, les équipes ont optimisé les programmes de lavage en les adaptant précisément à la nature du linge traité. Elles ont également mis en place un système de brumisation pour désinfecter les armoires de transport, remplaçant les méthodes de nettoyage plus consommatrices en eau.

Autre projet majeur en lien avec la gestion de l’eau, la BIHL s’apprête à répondre à une exigence de la métropole de Lyon : limiter la température des eaux rejetées à moins de 25°C. « C’est un véritable défi technique. Nous avons dû investir dans de nouveaux process, notamment des échangeurs thermiques », souligne le responsable. Prévue en mai 2025, leur mise en service devrait non seulement permettre de refroidir l’eau avant rejet, mais aussi de réchauffer l’eau entrante. « Au lieu d’arriver à 35°C, l’eau atteindra 40°C dans les tunnels de lavage, ce qui réduira les besoins énergétiques pour atteindre les 60°C requis par la majorité de nos cycles », poursuit-il. 

Prévenir les troubles musculo-squelettiques

Résolument engagée dans une démarche de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), la BIHL place la qualité de vie au travail au cœur de ses priorités, avec une attention particulière portée à la prévention des troubles musculo-squelettiques, fréquents dans le secteur de la blanchisserie. « Nous avons par exemple installé, il y a trois ans, des démêleurs de vêtements », explique Sébastien Magnin. Ce dispositif a permis de remplacer les charges de 50 kg qui tombaient auparavant d’un bloc sur les postes dédiés aux vêtements professionnels, par cinq charges de 10 kg, allégées et pré-démêlées. Avec, à la clé, un effort physique moindre pour les agents, et une réduction significative des gestes répétitifs contraignants.

Dans cette logique d’amélioration continue, la BIHL prévoit d’investir régulièrement dans des équipements ergonomiques. L’un des prochains chantiers majeurs est l’installation d’un dispositif de refroidissement adiabatique, capable de rafraîchir l’air ambiant de manière ciblée, notamment au niveau des postes de travail. « Nous testons ce procédé tout au long de l’année 2025 sur les postes de traitement des draps. En fonction des retours et du ressenti des agents, nous envisagerons de l’étendre à d’autres zones de production », précise le responsable, qui y voit un levier supplémentaire pour améliorer les conditions de travail : « Le confort au sein des blanchisseries s’améliore progressivement, mais c’est un effort quotidien qu’il nous faut poursuivre sans relâche »

> Article paru dans Hospitalia #69, édition de mai 2025, à lire ici  
 






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