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L’IA pour dépister l’autisme


Rédigé par Rédaction le Jeudi 25 Mars 2021 à 12:04 | Lu 633 fois


Des médecins et chercheurs de Limoges de Marseille et de Paris viennent de publier les travaux d’une étude utilisant l’intelligence artificielle pour identifier, dès la naissance, les personnes susceptibles d’être diagnostiquées avec un trouble du spectre de l’autisme.



Une équipe, composée de médecins et chercheurs de Limoges (CHU et Université), de Marseille et de Paris vient de publier les travaux de son étude AUT ANT dans Scientific Reports, l’une des revues scientifiques les plus citées. Il s’agit d’un projet de recherche utilisant l’intelligence artificielle pour identifier, dès la naissance, des bébés susceptibles d’être diagnostiqués plus tard avec un Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA). À terme, l’objectif est d’offrir à ces enfants une prise en charge la plus précoce possible. 
 
Cette étude préliminaire qui a duré trois ans, a recueilli les données du suivi, depuis le début de la grossesse jusqu’à la naissance, de 65 enfants ayant reçu un diagnostic de TSA. Toutes les données sont issues du CHU de Limoges pour des enfants nés à l’hôpital de la mère et de l’enfant et diagnostiqués par le Centre expert autisme (dont l’activité a été reprise par le Centre Ressources Autisme Limousin en 2019). 
 
Au total, 120 paramètres par grossesse (antécédents familiaux des parents, échographies obstétricales, test HT21, conditions d’accouchement, premiers jours de la vie...) ont été analysés grâce à un programme, de type « Machine learning », développé par l’équipe de recherche. Il s’agit d’une technologie d’intelligence artificielle, permettant aux ordinateurs d’effectuer des analyses prédictives, à partir de données. Ces données ont été comparées à celles de 240 naissances dans la même maternité, qui n’ont pas eu ce diagnostic de TSA. 
 
Le programme a permis d’analyser toutes les données sans aucun a priori et de déterminer l’impact de chacun des paramètres sur le pronostic final. L’équipe de chercheurs a démontré qu’il est possible d’identifier, grâce à ce programme d’intelligence artificielle, 95 % des bébés qui ne seront pas diagnostiqués plus tard avec des TSAs et 1 enfant sur 3 qui le sera, mais avec une précision de 75 %. 
 
Cette avancée est en phase avec les recommandations des autorités insistant sur l’importance de la détection précoce des bébés/enfants à risque et leur prise en charge avec des techniques psychoéducatives adaptées.
 

Élargir l’étude pour conforter les résultats

Pour autant, il s’agit d’un pronostic, et non d’un diagnostic et sa fiabilité nécessite d’être consolidée par des estimations sur des centaines de bébés.
Cette première étude n’est donc qu’une étape. L’objectif de l’équipe est désormais de l’élargir à plusieurs maternités françaises et étrangères sur un nombre plus élevé de nouveau‐nés. Puis, si les premiers résultats sont confirmés, de faire une vaste étude prospective afin de préciser le pronostic et de mieux déterminer les paramètres qui le favorisent.
Si ces données étaient confirmées par les prochaines études, cela ouvrirait la voie à des prises en charge préférentielle des bébés à risque et une identification précoce qui est un des buts majeurs des programmes de protection et de traitement des TSAs. 






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