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DPI Care4U : l’innovation selon Dedalus s’invite à SantExpo 2025


Rédigé par Joëlle Hayek le Mercredi 11 Juin 2025 à 11:57 | Lu 1665 fois


Cette année encore, SantExpo a été l’occasion, pour Dedalus, de réaffirmer son rôle décisif dans l’innovation en santé. Le leader européen de la e-santé a dévoilé ses avancées majeures autour de Care4U, son dossier patient informatisé (DPI) de nouvelle génération, qui s’inscrit pleinement dans une vision ambitieuse de la santé de demain. À travers des alliances stratégiques avec de institutions de renom comme l’AP-HP, le CHU de Toulouse et le CHU de Montpellier, Dedalus a prouvé que la transformation numérique se co-construit avec les acteurs de terrain, pour qu’ils puissent pleinement tirer profit des perspectives inédites offertes par la technologie.



Signature de la convention de partenariat, avec Andrea Fiumicelli, président du groupe Dedalus, et Nicolas Revel, directeur général de l’AP-HP.
Signature de la convention de partenariat, avec Andrea Fiumicelli, président du groupe Dedalus, et Nicolas Revel, directeur général de l’AP-HP.

Une transformation en cours à l’AP-HP

Le 20 mai 2025, jour d’ouverture du salon, Dedalus et l’Assistance Publique - Hôpitaux de paris (AP-HP) ont signé une convention visant à renforcer leur partenariat historique et à amorcer la migration vers Care4U. Installé à l’AP-HP depuis plus de 15 ans, le DPI de Dedalus est aujourd’hui utilisé dans l’ensemble des 38 établissements de l’institution pour les hospitalisations, reposant principalement sur la solution ORBIS (présente dans 37 hôpitaux), et sur DxCare pour le dernier. Cette base de données centralisée dessert plus de 70 000 professionnels de santé, dont 35 000 utilisateurs quotidiens, et contient plus de dix millions de dossiers patients, s’imposant comme l’un des piliers du plus important système d’information hospitalier en Europe. « Le DPI Dedalus est devenu un véritable compagnon, avec près de 75 % des utilisateurs qui s’estiment satisfaits de son usage quotidien. Nous mesurons donc le chemin parcouru, mais nous avons aussi de nouveaux enjeux à relever, notamment en matière de coordination des parcours, de gestion des prises en charge ambulatoires et d’intégration des nouvelles technologies », explique le Dr Fabrice Le Bras, médecin-conseil à la Direction des services numériques de l’AP-HP. 
 
Pour répondre à ces défis tout en les inscrivant dans le cadre des dix engagements de son « plan patient 2024-2027 », l’institution s’apprête donc à franchir une nouvelle étape avec la transition vers Care4U, qui permettra de « transformer les usages numériques au service de parcours de soins plus fluides et plus efficients », poursuit-il. Cette ambition s’incarne dans une nouvelle feuille de route fonctionnelle, articulée autour de 11 initiatives clés visant à aligner les visions stratégiques de l’AP-HP et de Dedalus, et à construire une trajectoire de migration partagée avec les professionnels de terrain. « Nous pourrons ainsi disposer d’une meilleure visibilité sur les évolutions techniques et fonctionnelles à venir, afin de déployer les circuits adaptés et faire évoluer nos organisations au fur et à mesure de l’intégration de nouveaux usages », souligne Raphaël Beaufret, le directeur des services numériques de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris.

Guillem Pelissier (DG Dedalus France), Giso Langer (responsable ingénierie technique Groupe Dedalus), Raphaël Beaufret (DSN AP-HP) et le Dr Fabrice Le Bras, médecin-conseil DSN AP-HP).
Guillem Pelissier (DG Dedalus France), Giso Langer (responsable ingénierie technique Groupe Dedalus), Raphaël Beaufret (DSN AP-HP) et le Dr Fabrice Le Bras, médecin-conseil DSN AP-HP).

Améliorer le quotidien des utilisateurs

Deux axes prioritaires ont d’ores et déjà été identifiés : la dématérialisation des prises en charge ambulatoires pour faciliter le quotidien des équipes soignantes, et l’optimisation des soins critiques. « Sur ce dernier point, nous avons déjà co-construit un module spécialisé, qui intègre également les parcours péri-opératoires. Il équipe désormais un tiers de nos lits de soins critiques. Nous comptons aller plus loin encore avec de nouvelles fonctionnalités à forte valeur ajoutée, et répliquer cette approche aux soins ambulatoires pour, notamment, mettre en place des processus plus fluides et améliorer ainsi les conditions de travail des équipes. En parallèle, nous travaillerons sur les enjeux d’interopérabilité pour, notamment, soutenir le développement de la télésurveillance médicale », a-t-il précisé. 
 
Il faut dire que le DPI de Dedalus offre un éventail de possibilités particulièrement riches : moteurs de contraintes, assistants de plannings, modules de prescription avancés, architecture ouverte… autant de briques conçues pour apporter des réponses concrètes aux attentes des soignants. « Le socle Care4U est justement pensé pour répondre aux grands enjeux de la transformation numérique en santé », rappelle Giso Langer, responsable de l’ingénierie technique pour le portefeuille solutions du Groupe DedalusPour mieux préparer cette transition et l’aligner sur les besoins métiers, la démarche engagée entre l’opérateur européen et l’institution francilienne se veut résolument centrée sur l’utilisateur, dans une logique de cas d’usage réels et adaptables aux contraintes du terrain. « Au-delà de la technique, nous cherchons à offrir la meilleure expérience utilisateur possible, car elle-même est étroitement corrélée au service rendu au patient », insiste Guillem Pelissier, directeur général de Dedalus France. « Ce partenariat renforcé s’articule finalement autour de deux mots-clés : exigence et confiance. Exigence quant à la robustesse et la performance des outils fournis aux soignants de l’AP-HP, et confiance dans notre capacité à avancer ensemble, avec Dedalus, dans cette direction », conclut Raphaël Beaufret.

À Toulouse, une migration qui boucle sa première année

Au CHU de Toulouse, la migration vers Care4U est une réalité depuis un an maintenant. Lui aussi partenaire historique de Dedalus, l’établissement a été, en 2024, le premier centre hospitalier universitaire français à amorcer la transition vers cette nouvelle génération de DPI, portée par une trajectoire ambitieuse. « Ce chantier structurant intègre des évolutions techniques et fonctionnelles déterminantes pour notre avenir. Il se construit donc avec nos équipes, car leur adhésion est essentielle à la réussite du projet », souligne Jean-François Lefebvre, le directeur général du CHU. La démarche engagée à Toulouse repose sur une méthodologie éprouvée, fondée sur une double dynamique : un pilotage institutionnel fort, adossé à une gouvernance médicale active ; et une implication opérationnelle de Dedalus, qui a mis en place un centre de services intégré au cœur même du CHU.
 
Une démarche inédite qui renforce la proximité avec le terrain et la réactivité du support, comme l’explique Frédéric Vaillant, directeur général délégué de Dedalus France : « Positionnées au plus près des utilisateurs, ces ressources dédiées travaillent en lien étroit avec la direction des services numériques du CHU pour accompagner les professionnels et assurer l’interface avec nos équipes de développement. Nous avons ici reconstitué une équipe française, ce qui nous permet de répondre rapidement aux spécificités locales ». Lui-même siège chaque mois au comité de pilotage Care4U aux côtés des équipes du CHU. Cette organisation novatrice permet au projet d’afficher des ambitions fortes : « Nous comptons finaliser la migration en quatre ans, là où un projet de cette ampleur nécessite généralement cinq à sept ans », annonce-t-il. 

Florine Bloquel (directrice BU DPI Dedalus), Nicolas Delaporte (DSN CHU de Toulouse), Jean-François Lefebvre (DG CHU Tououse), Frédéric Vaillant (DG délégué Dedalus France).
Florine Bloquel (directrice BU DPI Dedalus), Nicolas Delaporte (DSN CHU de Toulouse), Jean-François Lefebvre (DG CHU Tououse), Frédéric Vaillant (DG délégué Dedalus France).

De nouvelles perspectives autour de l’IA et la data

En tout état de cause, le CHU de Toulouse voit dans cette collaboration un levier stratégique pour sa transformation numérique. « La présence du centre de services Dedalus dans nos murs est pour nous un gage de réassurance, mais aussi de souplesse et de réactivité », insiste Jean-François Lefebvre, saluant la relation de confiance établie avec Dedalus, dans un contexte où les défis sont nombreux. Sur le plan technologique notamment, la bascule vers Care4U marque une rupture nette avec les environnements précédents. « L’environnement de nouvelle génération offert par Care4U est sensiblement différent que celui que nous connaissions », rappelle Nicolas Delaporte, le directeur des services numériques du CHU de Toulouse. Il est néanmoins satisfait du chemin parcouru : « Cette première année de transition vers un DPI plus performant et plus résilient est à mon sens une réussite », d’autant qu’elle ouvre des perspectives inédites en matière de valorisation de données : « La standardisation permise par ce DPI, associée à la mise en place de référentiels robustes, nous permettra de bâtir de nouveaux usages autour de la data, tout en s’imposant comme un atout majeur pour le développement de notre entrepôt de données de santé », note Nicolas Delaporte.
 
Au-delà de ses capacités à soutenir de nouveaux usages autour de la donnée de santé, Care4U ouvre également la voie à une intégration stratégique de l’intelligence artificielle pour redéfinir les pratiques hospitalières, comme le souligne Florine Bloquel, directrice de la business unit DPI de Dedalus : « Care4U fait rimer transformation numérique et innovation technologique, en laissant une place centrale à l’IA pour enrichir les usages cliniques et organisationnels ». Le CHU de Toulouse s’inscrit pleinement dans cette dynamique, souhaitant notamment tirer parti des avancées de l’intelligence artificielle pour améliorer la programmation des hospitalisations. « C’est un chantier que nous prévoyons d’ouvrir prochainement avec les équipes de Dedalus », annonce Jean-François Lefebvre. Ces ambitions trouvent déjà un écho concret dans la feuille de route Care4U de Dedalus, avec l’intégration à venir de sa solution de gestion des lits alimentée par l’IA au sein de l’écosystème Care4U – dont le CHU de Toulouse sera le premier à bénéficier. « Et ce n’est qu’un début : d’autres projets autour de l’IA sont en préparation. Grâce à l’architecture ouverte de Care4U et à sa puissance technologique, nous pourrons les inscrire dans une approche coordonnée, pleinement intégrée aux usages métiers », souligne Frédéric Vaillant.

Une accélération sur l’IA générative

C’est notamment le cas de l’IA générative. « Dedalus est pleinement engagé dans cette révolution technologique et fonctionnelle majeure, dont le potentiel applicatif est particulièrement prometteur », affirme Vincent Planat, technologiste spécialisé dans l’innovation appliquée aux données. Si les perspectives sont vastes, les défis le sont tout autant. Aujourd’hui, la modélisation de l’IA générative repose sur une diversité d’approches qui complexifient le choix d’une trajectoire claire. Cette difficulté ontologique est amplifiée par une évolution rapide des technologies et une prolifération des outils. Dans ce contexte, Dedalus a fait le choix d’une stratégie résolument pragmatique : adopter une architecture suffisamment agile pour accompagner les mutations à venir, tout en assurant une intégration cohérente au sein de son écosystème applicatif. « Cette ambition est portée par un SDK, notre boîte à outils commune à l’ensemble des business units. Elle est mise à disposition de nos data scientists et développeurs pour connecter et orchestrer différents modèles d’IA générative, créer rapidement des services à forte valeur ajoutée, puis les intégrer dans le portfolio Dedalus », explique-t-il.
 
Grâce à ce SDK, plusieurs cas d’usage concrets ont déjà vu le jour au sein du DPI Dedalus, comme la génération automatisée de l’historique clinique à la sortie d’hospitalisation, ou l’intégration d’un assistant d’aide à la décision. Cette approche novatrice permet donc d’accélérer les développements et d’optimiser les coûts, tout en garantissant une gouvernance centralisée et sécurisée de l’IA. Elle facilite également la capitalisation sur les retours d’expérience liés à ces nouveaux usages. « Ce dernier point retient particulièrement notre attention. En théorie, l’IA générative peut s’intégrer à l’ensemble des outils et applications de l’écosystème Dedalus. Pour autant, est-elle véritablement pertinente dans tous les contextes ? », s’interroge Vincent Planat. C’est dans cette optique qu’a été lancé le projet ERIOS, visant à expérimenter, évaluer et affiner l’usage de l’IA générative entre autres, au service des professionnels de santé.

Le Pr David Morquin, directeur médical du projet ERIOS et directeur de la gouvernance des données et de la stratégie IA au CHU de Montpellier.
Le Pr David Morquin, directeur médical du projet ERIOS et directeur de la gouvernance des données et de la stratégie IA au CHU de Montpellier.

Care4U : les usages de demain se construisent à Montpellier

Lancé par Dedalus en partenariat avec le CHU et l’Université de Montpellier, ce laboratoire de recherche – par ailleurs « lauréat de l’Appel à manifestation d’intérêt Santé numérique lancé dans le cadre du plan d’investissement France 2030 », comme le rappelle Loïc Fontaine, le responsable du projet ERIOS chez Dedalus – s’impose comme un véritable accélérateur d’innovations autour du dossier patient informatisé Care4U. Il a notamment imaginé une méthodologie de co-design novatrice, reposant sur des ateliers de prompt engineering impliquant directement les professionnels de santé. « L’IA générative, c’est un marteau pour lequel on voit des clous partout. L’enjeu, c’est de s’assurer qu’elle frappe juste, au bon endroit. Cela suppose d’affiner les modèles et les prompts pour chaque cas d’usage », explique le Professeur David Morquin, directeur médical du projet ERIOS et directeur de la gouvernance des données et de la stratégie IA au CHU de Montpellier. 
 
Plusieurs services ont déjà été testés et validés avec les utilisateurs, au sein de la plateforme ERIOS Assistant. Parmi eux, un module permet aux médecins des urgences pédiatriques de transformer leurs notes de soins en documents structurés et rédigés dans un langage clair, à remettre aux familles à la sortie du patient. « Dans le même esprit, nous avons conçu un module permettant de générer une fiche explicative à partir d’une ordonnance, pour aider les patients à mieux comprendre leur traitement », illustre David Morquin. Grâce à l’important travail de formalisation mené avec les soignants, les documents produits sont normés, intégrables dans le DPI Care4U et validés selon un protocole rigoureux. 
 
Chaque cas d’usage fait l’objet d’une évaluation approfondie. « Il est hors de question que le médecin passe plus de temps à corriger un texte produit par l’IA qu’à le rédiger lui-même. C’est l’une de nos boussoles », insiste-t-il. Les équipes d’ERIOS intègrent également les dimensions éthiques, règlementaires et environnementales dans leur démarche : responsabilité humaine, conformité RGPD et IA Act, empreinte carbone, rien n’est laissé de côté. « Pour l’instant, nous concentrons nos efforts sur des situations à faible risque, mais notre objectif est clair : aller vers des cas d’usage plus complexes, notamment en prévention », conclut le Pr Morquin. Ce partenariat inédit entre un industriel, des chercheurs et des soignants dessine donc un modèle prometteur pour construire la santé numérique autrement : au plus près du terrain, dans le respect des pratiques, et au service d’outils métiers réellement utiles.






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