La nutrition clinique se dope à l’innovation
Rédaction
Xerfi vient de publier une étude sous le titre : « Le marché de la nutrition clinique à l’horizon 2020 – Baisse des prix, nouvelles réglementations, révision des lignes génériques : quels enjeux, perspectives et leviers de croissance pour les acteurs ? ».
Dans le sillage de 2015 et 2016, le marché français de la nutrition clinique orale et entérale est reparti de l’avant en 2017 avec des ventes en hausse de 4% en valeur à 322 millions d’euros. La demande reste en effet portée par une augmentation de la population à risque comme les personnes âgées, celles atteintes de maladies chroniques ou souffrant d’allergies alimentaires. Sans oublier le lancement de nouveaux produits (formats, saveurs ou pour des catégories de patients bien spécifiques comme les malades d’Alzheimer) qui reste le principal moteur.
Dans ces conditions, les ventes progresseront encore de 3,5% par an pour atteindre 357 millions d’euros à l’horizon 2020, selon les prévisions des experts de Xerfi. Des baisses de prix ou des déremboursements, notamment, viendront toutefois brider la croissance du marché de la nutrition orale et entérale.
Dans ces conditions, les ventes progresseront encore de 3,5% par an pour atteindre 357 millions d’euros à l’horizon 2020, selon les prévisions des experts de Xerfi. Des baisses de prix ou des déremboursements, notamment, viendront toutefois brider la croissance du marché de la nutrition orale et entérale.
Trois grands défis à relever
Malgré des perspectives solides, les industriels du secteur vont devoir relever trois grands défis. Le premier concerne les nouvelles mesures de restriction des dépenses de santé. Le PLFSS (Projet de loi de finances pour la Sécurité sociale) 2018 prévoit ainsi des économies de 100 millions d’euros sur les dispositifs médicaux et un nouvel outil de régulation avec, à la clé, d’éventuelles baisses de tarifs. Les fabricants devront également composer avec un nouveau cadre réglementaire.
Le principal point de vigilance porte sur l’étiquetage et la présentation de certains aliments pour nourrissons ainsi que sur la publicité ou encore les pratiques promotionnelles et commerciales. Enfin, les acteurs doivent relever un défi politique majeur pour légitimer leur présence dans l’univers de la santé. En soutenant les initiatives de la société civile, et en particulier le Collectif de lutte contre la dénutrition, les industriels font pression sur les pouvoirs publics pour que la dénutrition, et donc leurs produits, se retrouve au cœur du schéma thérapeutique global.
Le principal point de vigilance porte sur l’étiquetage et la présentation de certains aliments pour nourrissons ainsi que sur la publicité ou encore les pratiques promotionnelles et commerciales. Enfin, les acteurs doivent relever un défi politique majeur pour légitimer leur présence dans l’univers de la santé. En soutenant les initiatives de la société civile, et en particulier le Collectif de lutte contre la dénutrition, les industriels font pression sur les pouvoirs publics pour que la dénutrition, et donc leurs produits, se retrouve au cœur du schéma thérapeutique global.
Bousculer l'ordre établi

La montée en puissance d’acteurs ambitieux pourrait en effet bousculer l’ordre établi, en particulier sur le segment de la nutrition orale. Comme les compléments nutritionnels oraux (CNO) ne nécessitent pas d’autorisation de mise sur le marché, les frontières avec les autres produits de nutrition santé (compléments alimentaires, alicaments, etc.) sont poreuses et les clients peu captifs. Le conglomérat britannique Reckitt Benckiser et le groupe Nutrisens sont ainsi à la manœuvre. Des start-up tricolores s’efforcent aussi de se faire une place sur le marché à coup de produits innovants. Après le rachat de Nutrialys, spécialisée dans les CNO, Effinov a levé 1 million d’euros pour développer une offre de compléments alimentaires santé et sport. D’autres jeunes pousses venues de la recherche universitaire, à l’image de Solidages, sont également sur les rangs.
Auteur de l’étude : Nicolas Le Corre