Au CHU de Rennes, l’alimentation est un soin !
Rédaction
Dans la lignée des Etats Généraux de l’Alimentation et alors même que le Conseil National de l’Alimentation (CNA) vient de formuler 32 recommandations en vue d'améliorer la qualité des repas à l'hôpital, le CHU de Rennes, soutenu par le Fonds Nominoë, fait évoluer son offre alimentaire et fait la part belle aux produits frais, locaux, de saison, mais aussi au « fait-maison ». Une manière de satisfaire les patients et professionnels de santé tout en luttant contre le gaspillage alimentaire !
Initialement conçu pour réaliser l’assemblage de produits prêts à l’emploi issus de l’industrie agro- alimentaire, le service restauration du CHU de Rennes a confié ses achats et approvisionnements en denrées alimentaires à des prestataires de service (Sodexo, Medirest Compass) pendant plus de 14 ans.
« Convaincus que l’alimentation fait partie du soin, et soucieux de proposer des préparations culinaires de qualité aux patients comme au personnel du CHU, nous avons souhaité réinternaliser ces achats au profit de produits frais, de saison, issus de circuits courts et qualitatifs en nous adressant directement aux fournisseurs et exploitants agricoles locaux », précise Anne GERBEAU, responsable du département de la logistique et de l’hôtellerie au CHU de Rennes.
« Convaincus que l’alimentation fait partie du soin, et soucieux de proposer des préparations culinaires de qualité aux patients comme au personnel du CHU, nous avons souhaité réinternaliser ces achats au profit de produits frais, de saison, issus de circuits courts et qualitatifs en nous adressant directement aux fournisseurs et exploitants agricoles locaux », précise Anne GERBEAU, responsable du département de la logistique et de l’hôtellerie au CHU de Rennes.
Qualité des produits, approvisionnement local, lutte contre le gaspillage alimentaire : une préoccupation nationale
Une décision qui s’inscrit dans le cadre d’une démarche d’ancrage territorial et de circuits courts, et répond ainsi aux enjeux soulevés lors des Etats Généraux de l’Alimentation de juin 2017 (réponse aux attentes des consommateurs en termes de qualités nutritionnelles, environnementales et d’ancrage territorial ; développement de la bioéconomie et l’économie circulaire, lutte contre le gaspillage alimentaire, juste rémunération des agriculteurs...).
« Cette réinternalisation a nécessité plusieurs mois de travail, explique François MICHEL, responsable du service restauration. Nous avons tout d’abord réalisé un benchmark au niveau national, régional et local; puis nous avons sollicité de nombreux acteurs locaux (Chambres d’Agriculture, Centre Culinaire Contemporain, agriculteurs et entreprises bretonnes...) afin de mesurer l’ensemble de contraintes inhérentes à la mise en œuvre de cette nouvelle procédure ».
« Cette réinternalisation a nécessité plusieurs mois de travail, explique François MICHEL, responsable du service restauration. Nous avons tout d’abord réalisé un benchmark au niveau national, régional et local; puis nous avons sollicité de nombreux acteurs locaux (Chambres d’Agriculture, Centre Culinaire Contemporain, agriculteurs et entreprises bretonnes...) afin de mesurer l’ensemble de contraintes inhérentes à la mise en œuvre de cette nouvelle procédure ».

Le résultat ? Un panier d’achat constitué, depuis janvier, à 42% de produits issus du grand ouest (<250 km) et à 35 % du bassin rennais et ses alentours (<150 km). Finis les produits prêts à l’emploi.... place aux produits labellisés !
AOC, label rouge, produit bretons fermiers et artisanaux... dans le panier du CHU de Rennes

Les légumes et fruits de saison sont français (72 tonnes/an), et même de circuits ultra-court (tomates « Solarenn » et pommes « Les Vergers de l’Eclosel » à raison de 18.9 tonnes/an). Afin de proposer des fruits mûrs toute l’année, le CHU de Rennes a également placé la barre très haut: les fournisseurs doivent respecter un calendrier de saisonnalité, ainsi aucun fruit n’est accepté s’il n’est pas mûr à point. Le taux de sucre et la texture des fruits sont contrôlés systématiquement à chaque réception, les produits sont ensuite nettoyés à l’eau claire avant d’être utilisés en cuisine. Bien sûr, aucun artifice et eau de javel ne sont utilisés : cela tient du mythe ! Sodas Breizh cola, biscuits Ker Cadelac, cafés Richard... sont autant de marques régionales connues du grand public, également présentes parmi les produits d’épicerie.
Concernant le « Bio », celui-ci ne représente aujourd’hui que 1 % du panier achat. La filière « Bio » locale n’est pas aujourd’hui en capacité de fournir les volumes nécessaires pour sécuriser les approvisionnements du CHU. Les menus bio proposés correspondent à des opérations ciblées, tels que les tomates de saison produits par des maraichers d’Ille et vilaine ainsi que des yaourts bio fermier « Marjolaine » fournis par le « GAEC le lait des champs ».
Plaisir de la cuisine et des saveurs : quand le « fait-maison » redevient roi en restauration hospitalière
Parallèlement, le service restauration a fait l‘acquisition d’un certain nombre d’équipements de cuisson (sauteuses, marmites, fours) au cours de l’année 2017. Les nouvelles recettes et techniques culinaires employées par l’équipe de 140 personnes de la cuisine centrale, modifient ainsi radicalement la part du « fait maison », qui aujourd’hui portée à plus de 80% !
« Tous les hors d’œuvre, les assaisonnements, les plats cuisinés tels que bœuf bourguignon, jambon à l’os, sauté de veau marengo, blanquette de veau, carré de porc au cidre, hachis parmentier, petit salé aux lentilles, potée bretonne et toutes les poêlées de légumes ... sont désormais ‘faits maison’ », poursuit François MICHEL. Les viandes et sauces mijotent de façon traditionnelle à basse température. Riz et semoule au lait, ou encore pana cotta sont concoctés en cuisine avec du lait entier fermier d’un GAEC de Parcé. La salade de fruits est fraîche, à base de fruits épluchés et coupés sur place.
« Tous les hors d’œuvre, les assaisonnements, les plats cuisinés tels que bœuf bourguignon, jambon à l’os, sauté de veau marengo, blanquette de veau, carré de porc au cidre, hachis parmentier, petit salé aux lentilles, potée bretonne et toutes les poêlées de légumes ... sont désormais ‘faits maison’ », poursuit François MICHEL. Les viandes et sauces mijotent de façon traditionnelle à basse température. Riz et semoule au lait, ou encore pana cotta sont concoctés en cuisine avec du lait entier fermier d’un GAEC de Parcé. La salade de fruits est fraîche, à base de fruits épluchés et coupés sur place.

