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Entrée en application le 9 février 2019, la réglementation européenne sur la sérialisation a pour objectif de lutter contre les médicaments falsifiés. S’appliquant à tout établissement de santé ou organisation disposant d’une pharmacie à usage intérieur (CH / CHU / GHT, EHPAD, ESPIC, SDIS), cette évolution impose des adaptations techniques et organisationnelles qu’il est nécessaire d’anticiper. Pour faciliter sa mise en œuvre quelles que soient les spécificités métiers et organisationnelles, la centrale d’achat UGAP a retenu l’offre de solutions de traçabilité des produits pharmaceutiques, DMI et DMS du Groupe PRISME, qui dispose d’un atout de taille : elle permet de limiter l’impact chronophage de la directive européenne tout en offrant la possibilité de capitaliser sur le SIH existant. Avec, à la clé, des gains de performance opérationnels et financiers significatifs pour l’ensemble des métiers hospitaliers et la direction des établissements concernés. Par Joëlle Hayek
« Chaque boîte de médicament intègre désormais un dispositif d’inviolabilité dont l’intégrité doit être vérifiée visuellement. Un numéro de série unique, généré de manière aléatoire, vient en outre compléter les informations de traçabilité existantes (identifiant produit, numéro de lot, date d’expiration). Enregistré dans l’EMVS, le répertoire européen de vérification des médicaments, et accessible via le répertoire national du pays concerné (NMVS), il doit être désactivé avant la délivrance du médicament au patient. Une opération qui implique donc la lecture d’un code Datamatrix avec une solution de sérialisation », explique Bernard Rubinstein.
Pourtant cette évolution règlementaire inquiète. Les associations et instances de représentation professionnelles des pharmaciens exerçant en établissement de santé avaient d’ailleurs demandé le report de son échéance. « Si la date du 9 février 2019 a été maintenue par les pouvoirs publics, aucune pénalité n’est à date prévue pour les structures n’ayant pas finalisé la mise en œuvre de leur système de sérialisation dans les délais requis » fait remarquer Bernard Rubinstein, qui ajoute : « De toute manière, il faudra souvent en pratique plusieurs mois pour écouler les stocks de produits non encore sérialisés présents à ce jour dans les PUI. lI est donc essentiel de dédramatiser les choses et d’établir un plan de mise en conformité avec les obligations de sérialisation sur plusieurs mois pour avancer sereinement ». Cette position, que partagent de nombreux pharmaciens de PUI, a été récemment prise en compte par la DGOS dans sa note d’information du 31 janvier 2019, qui précise : « en cas de contrôle de l’Etat, les différents acteurs devront démontrer la poursuite active de la mise en œuvre des travaux engagés ». « Nous nous acheminons ainsi vers une phase pragmatique de stabilisation, comme le recommande d’ailleurs l’EMVO au niveau européen, visant à minimiser les perturbations logistiques rencontrées par les PUI », conclut Bernard Rubinstein.
En tout état de cause, la crainte des acteurs hospitaliers semble trouver son fondement dans la grande variété des contextes locaux : comment répliquer un modèle organisationnel et technique alors que chaque établissement a des contraintes, une volumétrie et des objectifs qui lui sont propres ?

Cette connaissance pratique du marché hospitalier a trouvé un écho favorable auprès de l’UGAP, qui a retenu l’offre de solutions de traçabilité des produits pharmaceutiques, DMI et DMS proposée par le Groupe PRISME. D’autant que celui-ci a maintes fois démontré son savoir-faire en accompagnant, avec succès, des projets sur-mesure dans des établissements de toutes tailles. S’appuyant sur son portefeuille de solutions de traçabilité codes-barres/RFID et de mobilité, lui-même complété de solutions validées par France MVO, le Groupe PRISME est aujourd’hui en mesure d’orienter chaque établissement vers la solution la plus pertinente au regard de ses besoins, ressources, objectifs et contraintes, « de manière parfaitement objective, en fonction de la nature exacte de ses besoins, de ses contraintes et des outils métiers existants », insiste Bernard Rubinstein. Cette offre va d’ailleurs au-delà des seuls établissements de santé : « À titre d’exemple, les Services Départementaux d’Incendie et de Secours (SDIS) ont eux aussi une PUI et sont, de ce fait, tenus de se mettre en conformité avec la directive Sérialisation. Nous leur proposons désormais une offre spécifique, développée avec un partenaire expert de ce secteur », poursuit-il.
Cela étant, l’offre sélectionnée par l’UGAP a assurément été construite avec beaucoup d’intelligence. Flexible et non invasive, elle permet en effet de s’adapter aux cas les plus particuliers en proposant trois niveaux de solutions pour (1) répondre aux défis règlementaires immédiats de la sérialisation, (2) optimiser les gains logistiques au niveau de la PUI, et (3) mettre en œuvre une stratégie de traçabilité transversale et intégrée pour appuyer l’amélioration continue de la performance hospitalière. Cette gradation va de pair avec une intégration toujours plus fine au SIH, et l’ajout de nouvelles fonctionnalités afin de démultiplier les gains de valeur.

« Ce premier échelon s’adresse aux établissements ayant principalement le souhait de se mettre en conformité avec les nouvelles obligations légales. Le Groupe PRISME et ses partenaires s’attacheront à mettre en œuvre une solution autonome, à y former les utilisateurs et à la maintenir en condition opérationnelle. Il s’agit là d’un exemple concret de notre approche : vendre le minimum nécessaire pour répondre aux objectifs de l’établissement de santé, et ne pas forcer le déploiement de solutions transversales, nécessitant d’intervenir sur les infrastructures, si les établissements n’en ont pas besoin », indique Bernard Rubinstein. Mais ce serait se priver des nombreux gains potentiels à réaliser sur le volet logistique, d’autant qu’il s’agit là d’un domaine d’expertise historique du Groupe PRISME.

« Le Groupe PRISME a ici mis à profit son expertise dans le secteur du transport et de la logistique pour se concentrer sur les activités logistiques à forte valeur ajoutée. Notre ambition ? Aider les préparateurs en capitalisant sur les outils informatiques déjà en place, pour renforcer la traçabilité de l’ensemble des produits gérés au sein des PUI – y compris ceux aujourd’hui non soumis à sérialisation, tels les DMI et les DMS, afin d’anticiper les évolutions règlementaires à venir. Nous tenons une fois de plus compte de la grande diversité des contextes en milieu hospitalier. Une analyse fonctionnelle et organique des besoins et de l’existant nous permet ainsi de proposer les solutions les mieux adaptées aux spécificités de chacun », poursuit Bernard Rubinstein. Un préparateur réceptionnant des médicaments dans un sous-sol sans accès internet pourra par exemple scanner les codes Datamatrix avec le terminal TC52-HC de Zebra Technologies utilisé en mode asynchrone, capable de mémoriser plusieurs milliers de produits, et les traiter automatiquement lors de la reconnexion à la base France NMVS pour désactiver les codes. Cette solution est d’ailleurs intelligente de bout en bout : si certains codes ont été identifiés comme problématiques ou ne sont pas reconnus par France NMVS, le système peut faciliter l’identification des médicaments au sein des lots concernés sans qu’il ne soit nécessaire de tout rescanner.
Mais, si elle est assurément synonyme de gains organisationnels, cette massification de la gestion des flux logistiques au sein de la PUI peut ne représenter qu’une étape intermédiaire dans l’adoption d’une approche totalement intégrée mobilisant les différents outils métiers, à travers le développement de services Web interfacés avec le SIH. C’est le troisième et dernier niveau de l’offre sélectionnée par l’UGAP.
Portée par le savoir-faire du Groupe PRISME en matière d’intégration informatique, cette approche est en outre particulièrement pertinente pour bénéficier de données structurées qui seront autant d’indicateurs clés de performance (ICP, ou KPI). « Au bloc opératoire, ces ICP permettront par exemple de mieux comprendre les écarts en termes de coût complet, pour un même acte réalisé par plusieurs chirurgiens, y compris à l’échelle d’un Groupement Hospitalier de Territoire (GHT). Il sera dès lors possible de mettre en œuvre des actions d’amélioration ciblées pour optimiser les processus métiers, tout en renforçant la performance hospitalière. Une fois de plus, le Groupe PRISME et ses partenaires s’attachent ici à capitaliser sur les outils existants, en développant des fonctionnalités additionnelles de manière simple, cohérente et pragmatique », souligne Bernard Rubinstein.
