La biologie médicale à la croisée des chemins
Rédaction
Pour mieux comprendre la biologie médicale française et les nombreux défis auxquels elle fait face, Medicus AI vient de publier, en partenariat avec Roche Diagnostic France, l’édition 2020 du livre blanc : « Le Biologiste augmenté ». Présenté en ligne le 9 décembre dernier, à l’occasion des Journées de l’Iinnovation en Biologie (JIB), l’ouvrage met en avant les transformations de la biologie au regard des avancées technologiques mais aussi de la crise sanitaire.
Start-up spécialisée dans les données de santé et leur vulgarisation auprès des patients, Medicus AI vient de publier, en partenariat avec Roche Diagnostic France, la 2ème édition du Biologiste Augmenté. Véritable étude regroupant les témoignages de plusieurs professionnels ainsi que les résultats d’une enquête en ligne, l’ouvrage réfléchit aux évolutions du secteur par le biais des nouvelles technologies, mais aussi de la crise Covid qui a « mis les biologistes médicaux sur le devant de la scène », constate Jules Caput, chargé de l’étude pour Medicus AI. « Outre une meilleure connaissance du grand public quant au métier de biologiste, l’épidémie a eu et continuera d’avoir de nombreuses conséquences pour le secteur », poursuit le Business Developper qui animait également un atelier-débat en ligne. Organisée dans le cadre des Journées de l’Innovation en Biologie, cette conférence a permis aux auteurs du rapport, et à plusieurs grands témoins, de présenter la publication et ses premières conclusions, structurées autour de trois axes : les axes relationnels, les axes de développement et les nouveaux business models.
Les biologistes sous le feu des projecteurs
Réalisé en pleine crise sanitaire, l’étude revient, en premier lieu, sur l’impact de cet épisode particulier. Soulignée par tous, la mise en avant de la profession a ainsi énormément marqué les biologistes interrogés – certains, comme le Pr. Damien Gruson, évoquant même une « nouvelle reconnaissance de la profession ». « Mais cette crise a aussi permis une prise de conscience de la nécessité de mutualiser, qu’il s’agisse des données générées par les outils digitaux, et des connaissances cliniques, via la multiplication d’équipes pluridisciplinaires et les coopérations inter- établissements», ajoute le chef du service de biochimie médicale au sein des cliniques universitaires Saint-Luc de Bruxelles. En se développant à l’échelle de plusieurs villes et de plusieurs établissements, cette coopération ville-hôpital, public-privé, a notamment été mise en lumière au printemps dernier. « Au départ, la gestion de la crise à travers un système trop tourné vers l’hôpital a freiné le secteur privé dans l’aide qu’il a d’ailleurs apporté dès qu’il a pu », a indiqué le Dr. François Blanchecotte, président du Syndicat des Biologistes (SDB). Il en appelle aujourd’hui à « développer[les échanges territoriaux]au quotidien », car « tous ont pu se rendre, ces derniers mois, du manque de connaissance que nous avons chacun sur l’autre ».
Des transformations irriguées par l’innovation

Le livre blanc est téléchargeable gratuitement sur le site de Medicus.ai. ©DR
Vers une évolution du métier ?
Un tel changement impliquerait, sur le long terme, l’évolution de nombreux métiers de la santé, y compris de celui de biologiste médical. D’ailleurs, sans même évoquer la médecine préventive, plusieurs professionnels en appellent déjà à la modification de leur spécialité. C’est le cas, par exemple, du Dr. Lionel Barrand, président du Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM), qui aspire à ce que les biologistes « reprennent toute leur place » au sein des organisations sanitaires, via par exemple le développement des prescriptions syndromiques. « Permettre aux biologistes d’aller plus loin dans la possibilité de prescrire serait un levier important pour limiter les redondances d’actes et améliorer la pertinence des prescriptions, tout en étant en meilleure conformité avec les nouvelles recommandations de la biologie médicale », indique-t-il.
Pour aller plus loin, de nombreux professionnels demandent également un élargissement de leurs missions vers la prévention. Ainsi, pour Damien Gruson, « la mise en lumière des biologistes médicaux appelle une responsabilisation encore plus forte de la profession, qui doit s’inscrire comme un acteur de la prévention ». « Ce rôle pourrait se développer par la participation des biologistes à la campagne de vaccination contre le SARS-CoV-2 », complète Lionel Barrand qui espère, à terme, pouvoir compter sur cette nouvelle exposition de sa profession afin d’attirer les jeunes et « faire de la décennie 2020-2030 une réelle période d’ouverture de la biologie médicale ».
Télécharger le livre blanc sur le site de Medicus.ai.
Pour aller plus loin, de nombreux professionnels demandent également un élargissement de leurs missions vers la prévention. Ainsi, pour Damien Gruson, « la mise en lumière des biologistes médicaux appelle une responsabilisation encore plus forte de la profession, qui doit s’inscrire comme un acteur de la prévention ». « Ce rôle pourrait se développer par la participation des biologistes à la campagne de vaccination contre le SARS-CoV-2 », complète Lionel Barrand qui espère, à terme, pouvoir compter sur cette nouvelle exposition de sa profession afin d’attirer les jeunes et « faire de la décennie 2020-2030 une réelle période d’ouverture de la biologie médicale ».
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