Biologie

Rentrée des classes syndromique avec les JAS de bioMérieux


Rédigé par Anaïs Guilbaud le Mercredi 8 Octobre 2025 à 10:40 | Lu 64 fois


Pionnier et leader dans le déploiement de l’approche syndromique dans l’Hexagone depuis une dizaine d’années, bioMérieux organisait les 4 et 5 septembre derniers, la 7ème édition de ses Journées Approche Syndromique BIOFIRE®. Un évènement qui, au fil des ans, a su faire preuve de sa pertinence en favorisant les retours d’expérience et le dialogue entre biologistes et cliniciens.



« Ça fait du monde… ». C’est sur ce constat que Sophie Hubert-Luco, directrice générale de bioMérieux pour la France, introduisait les Journées Approche Syndromique BIOFIRE® (JAS), jeudi 4 septembre, dans les salons de l’hôtel Radisson Blu surplombants Lyon. Il faut dire qu’ils n’étaient pas moins de 104 médecins – microbiologistes pour la plupart mais également cliniciens – à avoir fait le déplacement à l’invitation de l’industriel français, pour discuter des bénéfices et de la mise en pratique concrète de l’approche syndromique.

« Ces journées permettent de rencontrer d’autres utilisateurs avec lesquels échanger sur nos problématiques et les solutions que nous avons pu trouver au sein de nos établissements. Cela nous permet également de disposer de données sur les nouveautés, comme le panel Tropical Fever, ou plus généralement de se tenir au courant de ce qui se fait, et ce, toujours dans des conditions scientifiques très rigoureuses », résume le Dr Sylvie Pillet, virologue au CHU de Saint-Étienne.

Initié en 2016 pour promouvoir l’adoption de ce nouveau paradigme en matière de diagnostic microbiologique, et organisé depuis chaque année en alternance entre Paris et Lyon, l’évènement représente un véritable temps fort pour bioMérieux. « C’est une matérialisation parmi d’autres de tout ce que l’on fait au quotidien, en tant que leader de l’approche syndromique, pour accompagner nos clients. La première ambition c’est d’apporter de la valeur aux utilisateurs de notre gamme BIOFIRE, en partageant de l’information, mais aussi en générant entre eux des discussions qu’ils n’auraient peut-être pas dans leur quotidien », développe Sophie Hubert-Luco. « Le but ultime des JAS, c’est de créer une communauté d’utilisateurs, qu’ils soient biologistes, cliniciens ou infectiologues, qui partagent des cas de vie réelle, pour continuer à améliorer la prise en charge des patients », poursuit Pierre-Louis Thiney, directeur marketing.

Retours d’expérience

Les questions auxquelles entendent répondre les JAS sont donc nombreuses : de la place à donner à la PCR multiplex pour s’assurer que le bon test est utilisé pour le bon patient au bon moment ; aux impacts sur l’organisation des laboratoires, sur la prise en charge des patients et sur l’amélioration du fonctionnement des établissements ; sans oublier les points de vigilance… Autant de thématiques abordées en filigrane d’interventions très pratico-pratiques.

Et c’est d’ailleurs ce format faisant la part belle à l’expérience acquise par les professionnels de terrain, avec une représentation équilibrée entre CH et CHU, qui a su faire mouche auprès des participants, comme en témoigne le Dr David Boutolleau, virologue à la Pitié-Salpêtrière, et responsable du Centre National de référence des Herpèsvirus, ayant déjà participé à plusieurs éditions. « Nous nous posons tous la question, dans nos coins, de savoir comment mettre en place ces tests mutiplexes et les positionner dans nos laboratoires. C’est donc très enrichissant de voir comment les collègues ont réfléchi, avec qui ils ont interagi, ce qui peut aussi nous mener à revoir nos propres organisations. » « On ressort de là avec de nouvelles idées, des envies de collaborations », complète le Dr Luc Deroche, virologue au CHU de Poitiers.

Aspects médico-économiques et dialogue clinico-biologique

Parmi les temps forts de l’édition 2025, beaucoup retiendront notamment la présentation du CH de Valenciennes, intitulée « Comment le BIOFIRE ME permet-il d’optimiser le parcours patient et de générer des économies pour l’hôpital ? ». Pour Benjamin Bigaud, interne en médecine d’Urgences au CHU de Poitiers, venu présenter avec le Dr Deroche l’impact de la PCR multiplexe pour les virus respiratoires en biologie délocalisée aux Urgences, « cet aspect médico-économique est un argument dont nous pouvons malheureusement difficilement nous passer aujourd’hui. Ces retours sont donc particulièrement importants, puisqu’ils nous donnent des arguments supplémentaires pour pouvoir négocier avec nos directions et leur prouver l’intérêt de mettre en place ces nouvelles techniques ».

L’autre particularité de l’évènement réside dans l’importance toujours croissante accordée au dialogue clinico-biologique, ayant su se matérialiser au travers de diverses interventions en binôme. « Ce dialogue est une richesse qui se traduit par des gains de chance pour le patient. Car le bon usage des antibiotiques par exemple, c’est évidemment la bonne prescription, mais aussi la bonne façon d’arriver au diagnostic, le bon coût pour une prise en charge, et la bonne collaboration entre les différents corps de métiers. Autant d’items que nous avons abordés », souligne ainsi le Dr Patricia Pavese, infectiologue au CHU de Grenoble et modératrice de la première journée des JAS. Cette vision croisée et complémentaire des problématiques terrain, volontairement renforcée au fil des éditions par bioMérieux, « permet véritablement d’apporter tout son potentiel à l’information que nous générons avec nos panels syndromiques », précise Sophie Hubert-Luco, et favorise, au passage, le bon positionnement de ces derniers au sein des diverses organisations hospitalières.

Favoriser l’innovation

Pour les médecins présents, les JAS sont enfin l’opportunité de découvrir les dernières innovations proposées par l’industriel ou d’être mis au courant en avant-première des développements à venir. 

Côté bioMérieux, ces journées représentent, quant à elles, une formidable initiative, lui assurant notamment de se tenir au fait des évolutions du secteur et de recueillir le ressenti de ses utilisateurs. « Ces journées sont l’occasion de challenger un peu bioMérieux, de par exemple remonter s’il manque une cible dans un panel, ou à l’inverse si une cible ne s’avère pas assez pertinente ou sensible », précise le Dr Pillet. « Cela nous permet à la fois de faire le point sur l’existant, de disposer de retours concrets sur les points forts de nos produits, que nous devons maintenir et enrichir, mais aussi de nous pencher sur les problématiques que nos clients rencontrent au quotidien et de nous projeter avec eux sur les besoins de demain, qui viendront alimenter nos feuilles de route d’innovation », conclut la directrice générale.

> Plus d'informations sur le site de bioMérieux

Le BIOFIRE club

Pour permettre à ses clients de continuer à s’informer, échanger, et faire vivre une communauté d’usagers tout au long de l’année, bioMérieux a créé, il y a 2 ans, le BIOFIRE club. Véritable extension digitale des JAS, il donne accès à tout un ensemble de ressources issues des grands évènements de l’année en matière d’approche syndromique (livres blancs, conférences, posters, etc.).

> Article paru dans Hospitalia #70, édition de septembre 2025, à lire ici 




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