« Le vieillissement attendu de la population doit nous faire repenser l’avancée en âge : non pas comme un déclin inéluctable, mais comme une opportunité à vivre en bonne santé le plus longtemps possible. Or, vieillir n’est pas une maladie, mais un processus naturel qui peut souvent s’accompagner de fragilités trop souvent négligées », observe le Dr Antoine Brangier, chef du service de médecine gériatrique du CHU d’Angers.
Détecter des fragilités souvent réversibles
La fragilité - cet état intermédiaire et réversible entre la bonne santé et la dépendance - peut être détectée et traitée précocement. C’est tout l’objectif du programme ICOPE (Integrated Care for Older People), porté par l’Organisation Mondiale de la Santé. Ce programme repose sur le suivi et le maintien de six capacités essentielles pour vieillir en bonne santé : la mobilité, la nutrition, la cognition, le bien être psychologique, la vision et l’audition.
Il est possible de préserver ses capacités et de retarder, voire d’éviter, l’apparition de fragilités — souvent réversibles — telles qu’une baisse d’audition, de moral, de mémoire ou encore un déséquilibre nutritionnel. Un dépistage précoce, dès 60 ans, permet d’identifier ces fragilités et, lorsque cela s’avère nécessaire, de proposer une prise en charge experte et personnalisée. Il s’agira alors de maximiser l’autonomie des seniors et leur qualité de vie dans les décennies à venir. La clé réside aussi et surtout dans la prise de conscience, par chacun, de la nécessité d’adapter ses habitudes de vie pour rester autonome et indépendant le plus longtemps possible.
Il est possible de préserver ses capacités et de retarder, voire d’éviter, l’apparition de fragilités — souvent réversibles — telles qu’une baisse d’audition, de moral, de mémoire ou encore un déséquilibre nutritionnel. Un dépistage précoce, dès 60 ans, permet d’identifier ces fragilités et, lorsque cela s’avère nécessaire, de proposer une prise en charge experte et personnalisée. Il s’agira alors de maximiser l’autonomie des seniors et leur qualité de vie dans les décennies à venir. La clé réside aussi et surtout dans la prise de conscience, par chacun, de la nécessité d’adapter ses habitudes de vie pour rester autonome et indépendant le plus longtemps possible.
Des consultations expertes et pluridisciplinaires au CHU d'Angers
Dans cette perspective, le CHU d’Angers s’engage et ouvre, début novembre, un hôpital de jour dédié à la promotion d’une longévité en santé. Cette ouverture marque un tournant important pour le territoire. Ce nouveau parcours de prévention « Longévité et santé » s’adresse aux adultes dès les premiers signes du vieillissement, souvent autour du départ à la retraite, un moment clé pour engager une démarche préventive. Cette approche vise non seulement à prévenir la perte d’autonomie mais aussi à offrir à chacun la possibilité de bien vieillir en étant accompagné par des professionnels de santé de proximité.
Ce parcours s’articule en deux étapes complémentaires :
> Préalable nécessaire : réaliser un premier dépistage via l’appli Icope Monitor, sur son smartphone. Les seniors de 60 ans et plus sont invités à télécharger l’application gratuite développée par le Gérontopôle de Toulouse, centre collaborateur de l’OMS (disponible sur Apple et Android) pour réaliser une auto-évaluation de leurs capacités physiologiques. Les proches peuvent également télécharger l’appli et tester les seniors non-technophiles de leur entourage. Une pluralité de questions et de tests permet d’établir un état des lieux des capacités physiologiques. En cas d’anomalie (trois fragilités détectées), les répondants sont invités à contacter leur médecin traitant pour réaliser un bilan gériatrique. Pour les habitants de l’agglomération d’Angers et de ses alentours, les gériatres du CHU, ayant accès aux résultats et coordonnées renseignés, recontactent les seniors concernés pour leur proposer une consultation de prévention en hôpital de jour.
> Une consultation experte et pluridisciplinaire est proposée au CHU aux seniors angevins identifiés via l’application Icope Monitor : reçus au sein du nouvel hôpital de jour « Longévité et santé » de l’établissement, les bénéficiaires se voient proposer un entretien médical et des conseils associés à des exercices spécifiques (évaluation de la puissance musculaire, analyse spatio-temporelle de la marche avec tapis de marche dédié, audiométrie assistée par IA, etc.). Une évaluation en diététique et activité physique adaptée (APA) est également prévue. Et en fonction des capacités altérées, ORL, psychiatre, psychologue, ophtalmologue du CHU peuvent être sollicités. Au besoin, un plan de prévention individualisé construit en lien avec les professionnels de santé de ville est mis en place, avec un suivi des préconisations hospitalières par le médecin généraliste.
Ce parcours s’articule en deux étapes complémentaires :
> Préalable nécessaire : réaliser un premier dépistage via l’appli Icope Monitor, sur son smartphone. Les seniors de 60 ans et plus sont invités à télécharger l’application gratuite développée par le Gérontopôle de Toulouse, centre collaborateur de l’OMS (disponible sur Apple et Android) pour réaliser une auto-évaluation de leurs capacités physiologiques. Les proches peuvent également télécharger l’appli et tester les seniors non-technophiles de leur entourage. Une pluralité de questions et de tests permet d’établir un état des lieux des capacités physiologiques. En cas d’anomalie (trois fragilités détectées), les répondants sont invités à contacter leur médecin traitant pour réaliser un bilan gériatrique. Pour les habitants de l’agglomération d’Angers et de ses alentours, les gériatres du CHU, ayant accès aux résultats et coordonnées renseignés, recontactent les seniors concernés pour leur proposer une consultation de prévention en hôpital de jour.
> Une consultation experte et pluridisciplinaire est proposée au CHU aux seniors angevins identifiés via l’application Icope Monitor : reçus au sein du nouvel hôpital de jour « Longévité et santé » de l’établissement, les bénéficiaires se voient proposer un entretien médical et des conseils associés à des exercices spécifiques (évaluation de la puissance musculaire, analyse spatio-temporelle de la marche avec tapis de marche dédié, audiométrie assistée par IA, etc.). Une évaluation en diététique et activité physique adaptée (APA) est également prévue. Et en fonction des capacités altérées, ORL, psychiatre, psychologue, ophtalmologue du CHU peuvent être sollicités. Au besoin, un plan de prévention individualisé construit en lien avec les professionnels de santé de ville est mis en place, avec un suivi des préconisations hospitalières par le médecin généraliste.
Le Dr Antoine Brangier tient à rappeler l’importance de ces prises en charge précoces : « Plus les fragilités seront détectées tôt, plus elles ont de chance d’être réversibles. Le plus souvent, des solutions existent et permettent de corriger la situation. Si ces fragilités ne sont pas prises en charge, elles peuvent altérer à terme d’autres capacités. Prendre en charge précocement certaines fragilités a des effets collatéraux positifs sur l’ensemble des capacités de la personne de plus de 60 ans. »
« Tout l’enjeu ici est d’inciter les seniors à se pencher sur leur état de santé, à faire le point par un questionnaire très simple et à s’autoriser à rencontrer un gériatre, dans une logique de prévention, souligne le Dr Hélène Rivière, gériatre au CHU. Cette démarche, chez un senior encore actif, n’est pas un réflexe et peut être un peu tabou. »
Dr Marie Otekpo, gériatre au CHU et coordinatrice de ce nouvel hôpital de jour, rappelle l’impérieuse nécessité de « faire évoluer les mœurs et les idées reçues sur le vieillissement. Plus les fragilités seront prises en charge précocement, plus le senior maximisera ses chances de bien vieillir, en autonomie et en forme ».
« L’idée est de vieillir en santé, en étant accompagné par des professionnels de santé experts. Chaque personne est responsable de son propre vieillissement. Et si, assez tôt, on en prend conscience, on en tire bénéfice. Ce parcours innovant invite les seniors et les futurs seniors à agir en amont, en choisissant de rester actifs et en forme le plus longtemps possible. C’est une opportunité pour transformer le vieillissement, non pas en déclin, mais en une étape de vie encore remplie de potentiel », concluent le Dr Antoine Brangier et le Pr Cédric Annweiler, chef du pôle hospitalo-universitaire PARADH (Personnes âgées Réadaptation Accompagnement Dépendance Handicap).
« Tout l’enjeu ici est d’inciter les seniors à se pencher sur leur état de santé, à faire le point par un questionnaire très simple et à s’autoriser à rencontrer un gériatre, dans une logique de prévention, souligne le Dr Hélène Rivière, gériatre au CHU. Cette démarche, chez un senior encore actif, n’est pas un réflexe et peut être un peu tabou. »
Dr Marie Otekpo, gériatre au CHU et coordinatrice de ce nouvel hôpital de jour, rappelle l’impérieuse nécessité de « faire évoluer les mœurs et les idées reçues sur le vieillissement. Plus les fragilités seront prises en charge précocement, plus le senior maximisera ses chances de bien vieillir, en autonomie et en forme ».
« L’idée est de vieillir en santé, en étant accompagné par des professionnels de santé experts. Chaque personne est responsable de son propre vieillissement. Et si, assez tôt, on en prend conscience, on en tire bénéfice. Ce parcours innovant invite les seniors et les futurs seniors à agir en amont, en choisissant de rester actifs et en forme le plus longtemps possible. C’est une opportunité pour transformer le vieillissement, non pas en déclin, mais en une étape de vie encore remplie de potentiel », concluent le Dr Antoine Brangier et le Pr Cédric Annweiler, chef du pôle hospitalo-universitaire PARADH (Personnes âgées Réadaptation Accompagnement Dépendance Handicap).