La recherche d’une meilleure cohérence ne passe pas par une fragmentation de la régulation
Si les trois conférences ne peuvent qu’adhérer à la volonté de simplifier les compétences entre collectivités territoriales pour que l’action publique gagne en cohérence et en lisibilité, elles ne comprennent pas l’hypothèse exprimée de fragmenter encore un peu plus la régulation du système de santé en confiant la planification des soins de proximité aux départements. Alors que le parcours de soins va des soins de proximité aux soins de recours les plus pointus, qu’il mêle le sanitaire et le médico-social, le système de santé a au contraire besoin d’une vision globale et décloisonnée. Ce constat du nécessaire décloisonnement du système de santé est posé aussi bien en France qu’à l’étranger. Son acuité est encore renforcée par les effets du vieillissement de la population qui va s’accentuer de façon rapide dans les années qui viennent.
Les Agences Régionales de Santé entravées par la difficulté à faire des choix politiques clairs
Ce discours appelle à une réforme en profondeur des Agences Régionales de Santé en affirmant la part régalienne du sanitaire. Compte tenu des contraintes inhérentes à la complexité des enjeux de santé, il nous paraît indispensable de préserver des Agences Régionales de Santé ayant la qualité d’établissement public tout en renforçant l’échelon départemental, en particulier dans l’accompagnement de projets réunissant professionnels, élus et citoyens.
Les trois conférences tiennent à saluer, dans un contexte politique pourtant difficile, la compétence et l’engagement des Agences Régionales de Santé ainsi que des femmes et des hommes qui les font vivre. Leur rôle de régulateur de l’ensemble du champ sanitaire et médico-sociale, et les compétences fines qu’elles ont développé pour y parvenir, sont aujourd’hui un atout pour notre système de santé. Elles assurent une cohérence de pilotage et la recherche d’une garantie pour l’accès aux soins de tous les citoyens. Les ARS sont par exemple aujourd’hui les mieux placées pour relever les défis d’une prévention territorialisée, du développement des usages numériques et de l’ajustement des moyens déployés aux évolutions démographiques de leur région. Par la qualité de leurs liens avec les UFR santé, mais aussi avec les CHU et les autres acteurs concernés, elles participent à la promotion de la convergence des projets de soins, d’enseignement et de recherche à l’échelle de la région.
Pour les trois conférences, la principale difficulté des Agences Régionales de Santé tient aux injonctions paradoxales insolubles qui leur sont adressées : rationaliser l’offre de soins - notamment hospitalière - pour en garantir la qualité et l’efficience mais sans déplaire aux élus locaux, être les garants de la qualité des soins mais sans pouvoir faire des choix clairs sur la répartition de l’offre, améliorer l’accès aux soins et assurer la permanence des soins mais sans capacité à agir sur la médecine libérale, etc.
Les trois conférences tiennent à saluer, dans un contexte politique pourtant difficile, la compétence et l’engagement des Agences Régionales de Santé ainsi que des femmes et des hommes qui les font vivre. Leur rôle de régulateur de l’ensemble du champ sanitaire et médico-sociale, et les compétences fines qu’elles ont développé pour y parvenir, sont aujourd’hui un atout pour notre système de santé. Elles assurent une cohérence de pilotage et la recherche d’une garantie pour l’accès aux soins de tous les citoyens. Les ARS sont par exemple aujourd’hui les mieux placées pour relever les défis d’une prévention territorialisée, du développement des usages numériques et de l’ajustement des moyens déployés aux évolutions démographiques de leur région. Par la qualité de leurs liens avec les UFR santé, mais aussi avec les CHU et les autres acteurs concernés, elles participent à la promotion de la convergence des projets de soins, d’enseignement et de recherche à l’échelle de la région.
Pour les trois conférences, la principale difficulté des Agences Régionales de Santé tient aux injonctions paradoxales insolubles qui leur sont adressées : rationaliser l’offre de soins - notamment hospitalière - pour en garantir la qualité et l’efficience mais sans déplaire aux élus locaux, être les garants de la qualité des soins mais sans pouvoir faire des choix clairs sur la répartition de l’offre, améliorer l’accès aux soins et assurer la permanence des soins mais sans capacité à agir sur la médecine libérale, etc.
Ce sont d’autres réformes de structure qui sont attendues…
Les trois conférences partagent le point de vue du Premier Ministre sur les difficultés à faire des économies en l’absence de vrais choix.
Ainsi, elles ne cessent d’appeler à la définition d’une véritable vision pour le système de santé et ses professionnels, en lieu et place d’une politique du rabot ou d’une vision court-termiste. La prévention des pathologies chroniques, défi central pour l’avenir du système de santé, la graduation des soins et la refonte en profondeur de la carte hospitalière, l’approfondissement des groupements hospitaliers de territoire, l’organisation efficiente de la médecine de ville sont autant d’enjeux qui relèvent d’abord d’une orientation politique nationale claire.
La mise en œuvre de la politique de santé enfin clarifiée que nous appelons de nos vœux supposera une capacité de dialogue mais aussi un haut niveau d’expertise, une vraie capacité à décloisonner le système et une capacité à résister aux conservatismes locaux.
Ainsi, elles ne cessent d’appeler à la définition d’une véritable vision pour le système de santé et ses professionnels, en lieu et place d’une politique du rabot ou d’une vision court-termiste. La prévention des pathologies chroniques, défi central pour l’avenir du système de santé, la graduation des soins et la refonte en profondeur de la carte hospitalière, l’approfondissement des groupements hospitaliers de territoire, l’organisation efficiente de la médecine de ville sont autant d’enjeux qui relèvent d’abord d’une orientation politique nationale claire.
La mise en œuvre de la politique de santé enfin clarifiée que nous appelons de nos vœux supposera une capacité de dialogue mais aussi un haut niveau d’expertise, une vraie capacité à décloisonner le système et une capacité à résister aux conservatismes locaux.