©Centre Hospitalier de Troyes
Dotés de pharmacies à usage intérieur dispersées et parfois de petite taille, les établissements de santé du département de l’Aube ont choisi, il y a six ans, de mutualiser leurs ressources en s’engageant dans un ambitieux projet de territorialisation des PUI. « Il y avait un réel besoin de réorganiser l’offre, notamment pour sécuriser les petites structures », rappelle le Dr Vincent Lauby, chef de la PUI du CH de Troyes (CHT), l’un des établissements moteurs de cette démarche. Aujourd’hui, le projet a pris forme à travers la mise en place progressive de deux PUI de référence. La première regroupe les PUI du CH de Troyes, du CH de Bar-sur-Seine, de la Clinique Pays de Seine, ainsi que de trois établissements du Groupement hospitalier Aube Marne (GHAM) ; la seconde rassemble quant à elle le CH de Bar-sur-Aube et l’Établissement public de santé mentale de l’Aube (EPSMA).
Dotée d’une équipe de quinze pharmaciens – dont un radiopharmacien –, de 5 agents de réception, de 29 préparateurs et de 6 agents administratifs, la PUI du CH de Troyes assure désormais la livraison de ses préparations aux trois sites du GHAM, au CH de Bar-sur-Seine, à la Clinique Pays de Seine, au Centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle Pasteur, au Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de l’Aube, à l’Hospitalisation à domicile (HAD) Mutualité Française de Troyes, ainsi qu’à une Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS).
Dotée d’une équipe de quinze pharmaciens – dont un radiopharmacien –, de 5 agents de réception, de 29 préparateurs et de 6 agents administratifs, la PUI du CH de Troyes assure désormais la livraison de ses préparations aux trois sites du GHAM, au CH de Bar-sur-Seine, à la Clinique Pays de Seine, au Centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle Pasteur, au Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de l’Aube, à l’Hospitalisation à domicile (HAD) Mutualité Française de Troyes, ainsi qu’à une Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS).
Deux nouveaux automates de dispensation globale…
Bien que plusieurs points de dispensation restent opérationnels dans cette zone, la PUI du CHT occupe désormais une position centrale dans l’organisation pharmaceutique sur un large périmètre géographique. Pour accompagner l’augmentation d’activité induite par ce regroupement, la PUI a donc investi dans de nouveaux équipements.
« Nous avons même dû nous agrandir pour répondre aux nouvelles contraintes et à la hausse de la demande », souligne Vincent Lauby. Un quai de déchargement couvert a ainsi été construit pour protéger les livraisons des intempéries. Par ailleurs, une extension de 275 m2 a été ajoutée à la pharmacie pour renforcer les capacités de stockage et accueillir les nouveaux équipements, notamment deux automates de dispensation globale et trois de dispensation nominative.
Entrés en service le 19 mars 2024, les deux robots de dispensation globale sont désormais pleinement opérationnels. Ils contiennent à eux seuls 42 000 boîtes de médicaments, « soit environ 80 % du stock global », précise le Dr Laurence Gabriel, pharmacien référent des projets informatiques de la PUI. « Ces robots facilitent considérablement le travail des préparateurs en réduisant les opérations de picking et de rangement des boîtes. Ils garantissent également une meilleure traçabilité grâce à la vérification systématique de l’authenticité des médicaments », ajoute Sandra Poisson, cadre de santé de la pharmacie.
« Nous avons même dû nous agrandir pour répondre aux nouvelles contraintes et à la hausse de la demande », souligne Vincent Lauby. Un quai de déchargement couvert a ainsi été construit pour protéger les livraisons des intempéries. Par ailleurs, une extension de 275 m2 a été ajoutée à la pharmacie pour renforcer les capacités de stockage et accueillir les nouveaux équipements, notamment deux automates de dispensation globale et trois de dispensation nominative.
Entrés en service le 19 mars 2024, les deux robots de dispensation globale sont désormais pleinement opérationnels. Ils contiennent à eux seuls 42 000 boîtes de médicaments, « soit environ 80 % du stock global », précise le Dr Laurence Gabriel, pharmacien référent des projets informatiques de la PUI. « Ces robots facilitent considérablement le travail des préparateurs en réduisant les opérations de picking et de rangement des boîtes. Ils garantissent également une meilleure traçabilité grâce à la vérification systématique de l’authenticité des médicaments », ajoute Sandra Poisson, cadre de santé de la pharmacie.
… et trois automates de dispensation nominative
En parallèle de l’installation des deux automates de dispensation globale, le CH de Troyes s’est également doté de trois automates de dispensation nominative, qui assurent désormais la préparation des piluliers destinés à l’EHPAD Domaine de Nazareth, au CH de Bar-sur-Seine ainsi qu’à l’Unité sanitaire en milieu pénitentiaire de Troyes-Lavau. Mise en production le 8 octobre 2024, cette nouvelle chaîne automatisée permet désormais à la PUI d’élargir progressivement le nombre de bénéficiaires : les robots peuvent préparer jusqu’à 50 piluliers par heure. « L’automatisation renforce considérablement la sécurité et la traçabilité du circuit du médicament », insiste Elena Schemoul-Berton. Chaque dose est conditionnée dans un sachet plastique personnalisé, mentionnant des informations essentielles : nom et dosage du médicament, date de péremption et numéro de lot. Les doses sont ensuite regroupées par patient en carnet ou pilulier selon le service.
Un service réorganisé
Grâce à l’arrivée des robots, les préparateurs de la pharmacie ne sont plus systématiquement sollicités pour le déconditionnement manuel des médicaments et la préparation des piluliers, des tâches « fastidieuses et répétitives, pouvant entraîner des troubles musculosquelettiques », souligne la pharmacienne. Qu’il s’agisse de dispensation nominative ou globale, l’automatisation a profondément modifié l’organisation du service et redéfini les missions des professionnels de la PUI.
Les préparateurs ont été les premiers concernés par cette transformation : leurs activités ont été repensées, avec une implication croissante sur le terrain. « La réduction de la manutention leur a permis de se recentrer sur des missions plus proches du soin, notamment la gestion des stocks directement dans les services hospitaliers », explique Laurence Gabriel. « Très appréciée par les équipes soignantes, cette nouvelle organisation leur offre davantage d’autonomie et renforce les échanges avec les équipes infirmières », ajoute Sandra Poisson.
Expérimentée au CH de Troyes, cette approche est appelée à s’étendre progressivement aux autres établissements du territoire. « L’automatisation, couplée à une présence renforcée des préparateurs en pharmacie sur le terrain, représente un réel levier pour améliorer la qualité des soins », affirme Vincent Lauby. Il nuance toutefois : « L’approche ne doit pas être uniforme. Chaque établissement a ses spécificités, et un travail d’adaptation est à chaque fois nécessaire pour s’adapter aux besoins de chacun ».
> Article paru dans Hospitalia #69, édition de mai 2025, à lire ici
Les préparateurs ont été les premiers concernés par cette transformation : leurs activités ont été repensées, avec une implication croissante sur le terrain. « La réduction de la manutention leur a permis de se recentrer sur des missions plus proches du soin, notamment la gestion des stocks directement dans les services hospitaliers », explique Laurence Gabriel. « Très appréciée par les équipes soignantes, cette nouvelle organisation leur offre davantage d’autonomie et renforce les échanges avec les équipes infirmières », ajoute Sandra Poisson.
Expérimentée au CH de Troyes, cette approche est appelée à s’étendre progressivement aux autres établissements du territoire. « L’automatisation, couplée à une présence renforcée des préparateurs en pharmacie sur le terrain, représente un réel levier pour améliorer la qualité des soins », affirme Vincent Lauby. Il nuance toutefois : « L’approche ne doit pas être uniforme. Chaque établissement a ses spécificités, et un travail d’adaptation est à chaque fois nécessaire pour s’adapter aux besoins de chacun ».
> Article paru dans Hospitalia #69, édition de mai 2025, à lire ici
19 000 préparations d’anticancéreux produites chaque année
Établissement support du GHT de l’Aube et du Sézannais, le CH de Troyes assure chaque année la production de 19 000 préparations d’anticancéreux pour les patients du territoire. Depuis trois ans, l’unité de production des anticancéreux de la PUI est équipée d’un dispositif d’intelligence vidéonumérique de sécurisation de la fabrication des préparations. « L’ergonomie de cette solution soulage les préparateurs de tâches répétitives et permet de déployer leurs compétences dans des tâches à vraie valeur ajoutée », explique le Dr Laurence Gabriel, pharmacien de la PUI. Afin de sécuriser la totalité de la production, l’établissement prévoit d’acquérir dans les prochains mois deux dispositifs de vidéocontrôle supplémentaires.
Établissement support du GHT de l’Aube et du Sézannais, le CH de Troyes assure chaque année la production de 19 000 préparations d’anticancéreux pour les patients du territoire. Depuis trois ans, l’unité de production des anticancéreux de la PUI est équipée d’un dispositif d’intelligence vidéonumérique de sécurisation de la fabrication des préparations. « L’ergonomie de cette solution soulage les préparateurs de tâches répétitives et permet de déployer leurs compétences dans des tâches à vraie valeur ajoutée », explique le Dr Laurence Gabriel, pharmacien de la PUI. Afin de sécuriser la totalité de la production, l’établissement prévoit d’acquérir dans les prochains mois deux dispositifs de vidéocontrôle supplémentaires.