© CHU de Reims
Pourquoi créer une unité transversale d’allergologie ?
Pr Jeanne-Marie Perotin Collard : L’unité transversale d’allergologie (UTA) est née de la volonté de simplifier et de centraliser la prise en charge des patients, jusque-là dispersée entre la pneumologie, la dermatologie et la pédiatrie. Cette organisation éclatée compliquait les parcours de soins, avec de nombreux doublons matériels et des délais importants. Inspirée de modèles déjà mis en place ailleurs en France, l’UTA regroupe désormais toutes les consultations et de l’hôpital de jour pour adultes dans le nouveau bâtiment Christian-Cabrol, tandis que les enfants restent pris en charge en pédiatrie. L’objectif est d’offrir une prise en charge coordonnée, claire et adaptée à chaque patient.
Avez-vous réussi à réduire les délais de prise en charge ?
Oui, et de manière significative. Le parcours des patients a été fluidifié grâce à un secrétariat unique et à une ligne directe pour les demandes urgentes. Les bilans allergologiques, qui pouvaient auparavant nécessiter 6 à 8 mois entre la première consultation et l’hôpital de jour, sont désormais réalisés en moyenne sous 4 semaines. L’augmentation des capacités en hôpital de jour permet d’accueillir plus de patients souffrant d’allergies sévères, tout en assurant la pérennité de l’organisation grâce à la mutualisation avec la pneumologie. Le principal frein reste le manque de médecins, qui limite encore l’accès à la première consultation.
Quelles mesures sont mises en place pour renforcer l’attractivité de l’unité ?
Pour attirer de nouveaux médecins et faciliter le suivi des patients, nous explorons deux leviers principaux : le développement de la téléconsultation, encore freiné par la réglementation actuelle, et l’amélioration de la qualité de vie au travail, rendue possible grâce au nouveau bâtiment, plus lumineux et plus spacieux. L’unité mise également sur la formation : la création de terrains de stage spécifiques pour les jeunes allergologues hospitalo-universitaires contribue à renforcer l’attractivité et peut encourager leur installation au CHU. Malgré ces efforts, la démographie médicale reste un défi, avec plusieurs postes non pourvus.
Quelles innovations techniques l’unité a-t-elle introduites ?
Sur les plans technique et technologique, la création de l’UTA a permis d’acquérir des équipements jusque-là absents à Reims. Mais la principale avancée est d’ordre organisationnel : elle réside dans l’optimisation des ressources et la suppression des doublons, offrant de réels gains d’efficience. En regroupant l’ensemble des activités, l’UTA permet en outre une meilleure coopération entre spécialités et favorise le travail en équipe. Cette centralisation ouvre également de nouvelles perspectives de recherche clinique, notamment pour les patients atteints de formes complexes ou multiples d’allergies, qui peuvent ainsi bénéficier d’une prise en charge transversale plus complète.
> Article paru dans Hospitalia #70, édition de septembre 2025, à lire ici
Pr Jeanne-Marie Perotin Collard : L’unité transversale d’allergologie (UTA) est née de la volonté de simplifier et de centraliser la prise en charge des patients, jusque-là dispersée entre la pneumologie, la dermatologie et la pédiatrie. Cette organisation éclatée compliquait les parcours de soins, avec de nombreux doublons matériels et des délais importants. Inspirée de modèles déjà mis en place ailleurs en France, l’UTA regroupe désormais toutes les consultations et de l’hôpital de jour pour adultes dans le nouveau bâtiment Christian-Cabrol, tandis que les enfants restent pris en charge en pédiatrie. L’objectif est d’offrir une prise en charge coordonnée, claire et adaptée à chaque patient.
Avez-vous réussi à réduire les délais de prise en charge ?
Oui, et de manière significative. Le parcours des patients a été fluidifié grâce à un secrétariat unique et à une ligne directe pour les demandes urgentes. Les bilans allergologiques, qui pouvaient auparavant nécessiter 6 à 8 mois entre la première consultation et l’hôpital de jour, sont désormais réalisés en moyenne sous 4 semaines. L’augmentation des capacités en hôpital de jour permet d’accueillir plus de patients souffrant d’allergies sévères, tout en assurant la pérennité de l’organisation grâce à la mutualisation avec la pneumologie. Le principal frein reste le manque de médecins, qui limite encore l’accès à la première consultation.
Quelles mesures sont mises en place pour renforcer l’attractivité de l’unité ?
Pour attirer de nouveaux médecins et faciliter le suivi des patients, nous explorons deux leviers principaux : le développement de la téléconsultation, encore freiné par la réglementation actuelle, et l’amélioration de la qualité de vie au travail, rendue possible grâce au nouveau bâtiment, plus lumineux et plus spacieux. L’unité mise également sur la formation : la création de terrains de stage spécifiques pour les jeunes allergologues hospitalo-universitaires contribue à renforcer l’attractivité et peut encourager leur installation au CHU. Malgré ces efforts, la démographie médicale reste un défi, avec plusieurs postes non pourvus.
Quelles innovations techniques l’unité a-t-elle introduites ?
Sur les plans technique et technologique, la création de l’UTA a permis d’acquérir des équipements jusque-là absents à Reims. Mais la principale avancée est d’ordre organisationnel : elle réside dans l’optimisation des ressources et la suppression des doublons, offrant de réels gains d’efficience. En regroupant l’ensemble des activités, l’UTA permet en outre une meilleure coopération entre spécialités et favorise le travail en équipe. Cette centralisation ouvre également de nouvelles perspectives de recherche clinique, notamment pour les patients atteints de formes complexes ou multiples d’allergies, qui peuvent ainsi bénéficier d’une prise en charge transversale plus complète.
> Article paru dans Hospitalia #70, édition de septembre 2025, à lire ici