Dans les laboratoires hospitaliers, les boîtes de Petri, remplies de milieux de culture, sont indispensables pour l’analyse microbiologique. Après usage, elles rejoignent les déchets d’activités de soins à risque infectieux (DASRI), sans possibilité de valorisation. Pour bioMérieux, ce constat ne doit plus être une fatalité. « Plutôt que de considérer ces plastiques comme des déchets, nous avons voulu les voir comme une ressource, explique Lucie Deprez, qui co-pilote le projet BIOLOOP(TM) avec Émeline Leblanc. Nous cherchons à instaurer une boucle vertueuse, dans laquelle le plastique serait désinfecté, recyclé, puis réutilisé pour fabriquer de nouvelles boîtes ». Soutenu par l’ADEME (Agence de la transition écologique), le projet repose sur un processus rigoureux, mené avec des partenaires spécialisés : tri à la source, collecte sécurisée, désinfection complète, et enfin recyclage proprement dit. Une démarche technique, innovante et exigeante.
Une phase pilote prometteuse dans les Hauts-de-France
Depuis décembre 2024, un pré-pilote de tri a été lancé dans quelques établissements de santé des Hauts-de-France. Des contenants spécifiques ont été déployés dans les laboratoires, accompagnés de supports de communication. Et l’enthousiasme autour du projet est déjà palpable. Le Dr Jean-Maxime Devaux, biologiste au CH d’Arras, témoigne : « Nous nous interrogions déjà sur la possibilité de valoriser les déchets plastiques, en cohérence avec notre démarche institutionnelle de développement durable. Nous avons donc immédiatement saisi l’opportunité de participer à BIOLOOP(TM), d’autant qu’une fois les bons gestes adoptés, la mise en place du tri spécifique devient simple à gérer ».
Au CH d’Armentières, dans le laboratoire du GCS HospiBio, l’adhésion a également été rapide. « Le Dr Anne-Cécile Hochart, responsable projet Bactériologie, a d’emblée tenu à prendre part à cette expérimentation. C’est une démarche qui fait sens pour nos équipes, et qui est en phase avec notre engagement local en matière de développement durable », souligne Quentin Viboud, le cadre du laboratoire. Mais le véritable défi réside dans la désinfection des plastiques infectieux. « C’est une étape critique. Aucun plastique ne peut être réutilisé sans élimination complète des risques biologiques », insiste le Dr Devaux. Si les premiers retours sont encourageants, la démarche est actuellement dans une phase d’étude de faisabilité, reposant sur la mobilisation conjointe de plusieurs acteurs, avec un périmètre volontairement restreint sur le plan géographique dans un premier temps.
Au CH d’Armentières, dans le laboratoire du GCS HospiBio, l’adhésion a également été rapide. « Le Dr Anne-Cécile Hochart, responsable projet Bactériologie, a d’emblée tenu à prendre part à cette expérimentation. C’est une démarche qui fait sens pour nos équipes, et qui est en phase avec notre engagement local en matière de développement durable », souligne Quentin Viboud, le cadre du laboratoire. Mais le véritable défi réside dans la désinfection des plastiques infectieux. « C’est une étape critique. Aucun plastique ne peut être réutilisé sans élimination complète des risques biologiques », insiste le Dr Devaux. Si les premiers retours sont encourageants, la démarche est actuellement dans une phase d’étude de faisabilité, reposant sur la mobilisation conjointe de plusieurs acteurs, avec un périmètre volontairement restreint sur le plan géographique dans un premier temps.
Un futur circulaire en ligne de mire
À terme, bioMérieux ambitionne d’intégrer une part de plastique recyclé dans la production de ses réactifs. Une façon concrète d’ancrer l’économie circulaire dans le quotidien des laboratoires. « Mais un tel défi industriel implique des coûts de développement. Nous avons ici la chance de bénéficier du soutien plein et entier de la direction », fait remarquer Émeline Leblanc. Le chemin vers un modèle viable de recyclage des déchets plastiques infectieux est complexe, mais l’ambition reste intacte. Pour bioMérieux, refermer la boucle, c’est faire de l’innovation une responsabilité partagée. « Cette démarche pourrait vraiment changer la donne, et ce serait une grande fierté d’y avoir contribué », sourit Quentin Viboud.
> Plus d'informations sur le site de bioMérieux
> Article paru dans Hospitalia #70, édition de septembre 2025, à lire ici
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