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« French Tech » : le numérique, mais pas que !


Rédigé par Philippe Durand le Mardi 23 Février 2016 à 10:36 | Lu 685 fois


Bon nombre de jeunes entreprises innovantes hexagonales se mettent à diffuser l’idée d’un savoir-faire « made in France » à la pointe de la haute technologie. Si les startups numériques se font la part belle dans les discours, la haute technologie française trouve aussi des relais partout ailleurs…



La France ne serait pas une terre propice à l’innovation… Un « french bashing » traditionnel qu’entend balayer l’Hexagone grâce à ses champions de la haute technologie. Le but ? Que la French Tech trouve un écho retentissant à l’étranger. D’Ubisoft à Criteo, en passant par Deezer, Dailymotion ou Viadeo, la France a déjà quelques atouts connus. Mais le numérique « pur », bien que fer de lance de la technologie et des compétences « Made in France », n’est pas le seul secteur en lice. Le numérique : fleuron de l’innovation française Après la French Touch, place à la French Tech. Ce n’est plus une question seulement d’image. Le mot d’ordre est plus que jamais la performance technologique. Et dans ce domaine, la France progresse vite, très vite même puisque 210 entreprises tricolores ont notamment été sélectionnées pour le CES de Las Vegas en janvier 2016.

L’Hexagone sera ainsi fortement représenté lors de ce rendez-vous international qui réunit les acteurs clés de l’électronique, du numérique et de l’innovation. Un record qui témoigne de la percée internationale des jeunes entreprises et du potentiel d’innovation français, de plus en plus visible et reconnu à l’étranger. « Il y a quelques années seulement, personne n’aurait dit que les start-up avaient le potentiel de pousser la croissance de la France et, aujourd’hui, cela commence à se faire entendre dans les discours économiques et politiques », explique ainsi Pierre Valade, cofondateur de la start-up Sunrise (1). L’enveloppe de 200 millions de dollars donné à la French Tech par le patron de Cisco il y a peu vient confirmer cette idée que la haute technologie française est de plus en plus séduisante (2). « Le gouvernement a mis au cœur de ses ambitions l’accélération de la transformation numérique. Nous sommes très fiers de travailler à ses côtés afin de mener à bien cette mutation », a souligné à cette occasion John Chambers, Président du Conseil d’administration de Cisco.

Les startups numériques sont désormais vues par les investisseurs comme de véritables machines à innover et à faire de la croissance. Nouvelles étoiles du numérique, les entreprises françaises sont donc de plus en plus attractives aux yeux des investisseurs, français mais aussi étrangers. Mais le succès de la French Tech n’est pas cependant l’apanage des startups numériques aux produits « virtuels ». Nombreuses sont les entreprises d’autres secteurs à être elles aussi les ambassadrices de la haute technologie « made in France », quitte à utiliser quand même les outils du numérique… La French Tech sur tous les fronts C’est une idée de la sorte (allier numérique et technologies traditionnelles) qui permet à des entreprises comme Giroptic de trouver des financements pour aller encore plus loin dans l’innovation. La startup lilloise déclarait ainsi en décembre 2015 avoir levé 4.5 millions de dollars pour pouvoir développer sa 360cam : « une caméra pour la réalité virtuelle, capable de filmer à 360° ». (3) L’ensemble des entreprises de la French Tech « sont en train de changer la façon dont nous percevons la santé, l’énergie, la technologie ou encore la mécanique » estime Pierre Valade. De l’audace et des idées, les entrepreneurs en ont, surtout lorsqu’il s’agit d’allier numérique et écologie. Alors que le plus gros défi industriel à venir sera celui de la transition énergétique, de plus en plus d’entreprises hexagonales se positionnent sur le secteur des « Clean Tech ».
L’entreprise Canibal, pépite en herbe de la French Tech, entend ainsi proposer la première solution de recyclage digital. A l’aide d’une borne digitale connectée et interactive qui collecte cannettes, bouteilles et gobelets, l’entreprise incite au recyclage grâce au jeu, façon originale de mettre le numérique au profit de la transition énergétique. Tout comme Green Creative, startup numérique ambassadrice de la France lors de la COP21, qui propose son R3D3 : une poubelle intelligente et connectée pour le tri… Dans le domaine de la mobilité durable, Akka Technologies s’est associée à Forsee Power, spécialiste de l’intégration de batteries, pour le système de stockage et de gestion de l’énergie de son premier concept-car électrique et autonome : Link & Go. Si les batteries et ses systèmes de gestion de Forsee Power travaillent à optimiser l’autonomie sur route, les technologies numériques et les capteurs embarqués permettent eux de se garer ou de conduire sans intervention du conducteur. Bien consciente des enjeux derrière la question des batteries et de l’électronique de gestion, Forsee Power entend faire la démonstration, avec le prototype Akka, de sa capacité à fournir « des systèmes de stockage d'énergie sur mesure, capables de répondre à des contraintes fortes en matière de tension, de puissance, d'autonomie ou encore de dimension tout en étant industriels afin de pouvoir être produits en quantité à des coûts raisonnables » (5). Les technologies associées à l’énergie forment en effet un marché des plus porteurs. C’est ce que montre aussi la surprenante performance de la start-up Enertime, qui remportait en mai 2015 un important appel d’offres en Chine pour ses machines ORC. Technologie propriétaire ORCHID, ces ORC permettent de transformer la chaleur en électricité. Un vrai succès pour l’entreprise qui installera en 2016 le plus gros ORC jamais installé en Chine, mais aussi pour l’image de la France. (4) L’internationalisation de la French Tech redonne donc des couleurs à l’industrie française. Reste à faciliter la croissance de l’ensemble ; les investissements doivent se poursuivre pour que ce « capital innovation » français soit exploité de façon optimale. Car si la dynamique est en marche, les besoins de financement augmentent de la même manière : il faut permettre à des entreprises comme Forsee Power par exemple, de répondre à une demande exponentielle, alors même que l’entreprise vient d’ouvrir une nouvelle usine. « Nous sommes noyés par les projets possibles, nous devons les trier ! », faisait valoir en octobre 2015 Christophe Gurtner (6), PDG de Forsee Power. Et cela est valable dans bien des domaines. « Il y a une génération de startups françaises qui vont transformer profondément nos modes de vie » (7), comme l’estime John Chambers, le patron de Cisco. La French Tech est ainsi de plus en plus visible. Grâce au numérique pour une grande partie certes, mais pas seulement. Il ne manque plus aux différents secteurs que la poursuite du soutien (financier, politique, administratif…) que tous méritent.

1. http://www.gouvernement.fr/a-l-etranger-on-commence-a-entendre-de-plus-en-plus-parler-de-la-french-tech
2. http://www.usine-digitale.fr/article/cisco-porte-a-200-millions-de-dollars-son-aide-aux-start-up-francaises.N355961
3. http://www.usine-digitale.fr/editorial/giroptic-leve-4-5-millions-de-dollars-pour-placer-sa-camera-a-360-sur-le-terrain-de-la-realite-virtuelle.N369476
4. http://www.cleantechrepublic.com/2015/06/29/orc-enertime-marche-chine/
5. http://www.enerzine.com/1036/18236+forsee-power-va-electrifier-les-vehicules-du-futur+.html
6. http://www.usinenouvelle.com/article/forsee-power-se-renforce-dans-la-production-de-batteries.N361328
7. http://www.latribune.fr/technos-medias/french-tech/ces-2016-les-francais-sur-les-starting-blocks-530570.html






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